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Confinement : la qualité de l'air s'améliore en France, mais les particules fines résistent
Le confinement a définitivement un effet positif sur la qualité de l'air : une étude d'Atmo France menée sur le mois de mars relève que les concentrations en oxydes d'azote ont fortement baissé près des grands axes routiers. Mais ce n'est pas assez pour avoir un air totalement pur.

La tendance se confirme : grâce au confinement , la qualité de l'air s'améliore globalement en France. Selon une étude d'Atmo France parue ce mardi, et menée sur le mois de mars, les riverains des grands axes routiers respirent mieux. Mais certains polluants ne disparaissent pas, comme les particules fines.
Baisse des oxydes d'azote et du CO2
Concrètement, la baisse du trafic routier entraîne une chute des concentrations en oxydes d'azote NOx (composé de monoxyde d'azote et dioxyde d'azote, ce dernier est un gaz irritant pour les bronches). L'étude indique que sur le mois de mars, soit avant et pendant le confinement, les concentrations moyennes journalières près des axes routiers ont fortement baissé.
A Strasbourg , cette baisse est de 68%, on observe 50% à Bordeaux, 70% à Toulouse, 69% à Dijon et Marseille , rapporte Atmo France. A Paris, on respire mieux également : 70 % de baisse, voire 73% dans son agglomération. En Auvergne-Rhône-Alpes, même constat : 72% de baisse dans l’agglomération de Grenoble , 63 % à Lyon , ou encore 62 % à Saint-Etienne. En Outre-mer aussi, une baisse est constaté à hauteur de 51% en Guadeloupe et de 67% en Martinique. Elle est de 53% à Ajaccio, en Corse.
Ces relevés représentent des "niveaux généralement inférieurs à ceux d’un dimanche habituel", indique Atmo.
Mais surtout, la baisse est visible grâce à la comparaison entre le mois de mars 2019 et 2020. Il faut cependant prendre en compte un élément important : la météo, qui joue sur la présence de polluants, n'a pas été la même d'une année à l'autre.
Quand aux émissions de CO2, gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, elles chutent, mais dans une moindre mesure. En Ile-de-France, la baisse est de 30% entre le 17 mars et le 6 avril selon Airparif, organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air.
Les concentrations de particules restent élevées
"L'impact du confinement est resté moins visible sur les particules (PM10 et PM2,5), avec des niveaux toujours soutenus certains jours", indique cependant Airparif.
Ces particules (les PM2,5 sont des particules fines) ne proviennent pas seulement du trafic routier, mais aussi de l'épandage agricole et du chauffage (notamment au bois), deux activités humaines qui ne cessent pas pendant le confinement.
A ajouter à ce cocktail : la météo printanière (augmentation des températures, absence de vent et ensoleillement) qui favorise "les réactions chimiques et la formation de particules" indique Airparif. Enfin, les particules peuvent se déplacer dans l'air et provenir d'autres régions.
Des "minis-pics" de pollution (habituels au printemps) ont même été observés depuis le début de l'épidémie de Covid-19 : le seuil d'information et de recommandation de pollution aux particules a été dépassé 18 fois dans neuf régions, mais n'a jamais atteint le seuil d'alerte.
La pollution soupçonnée d'aggraver les effets du Covid-19
Les particules fines justement, sont dangereuses pour la santé car elles s'infiltrent profondément dans les voies respiratoires, et les fragilisent. Une étude menée en 2003 et publiée dans la revue Environmental Health montre un lien entre pollution et épidémie de SRAS en Chine. Les patients contaminés habitant des zones modérément polluées avaient 84% plus de risques de décès par rapport aux patients de régions moins polluées.
"Une exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le Covid-19" ajoute Atmo France dans un point d'information.
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