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Dans le parc naturel régional de Brière, des saisonniers à l'assaut de la jussie
Comme chaque année, le parc naturel régional de Brière fait face à une plante invasive : la jussie. Pour y remédier, le Syndicat du Bassin Versant du Brivet (SBVB), embauche des saisonniers pour l'arracher à la main. Ce travail permet de lutter contre sa prolifération.

Des fleurs jaunes à perte de vue. Dans le parc naturel régional de Brière, comme chaque année, la jussie colonise le marais. Cette plante invasive est arrivée en Brière dans les années 1990. Depuis, une lutte annuelle s'organiser pour contenir sa prolifération.
À la différence de l'écrevisse, la jussie "n'a pas de prédation" explique Albin Loussouarn, technicien en milieu aquatique au Syndicat Du Bassin Versant Du Brivet (SBVB). Résultat : rien ne limite vraiment sa prolifération sur les canaux et les prairies humides. Le bétail se désintéresse de cette plante. En plus, cette espèce exotique envahissante, comme elle est qualifiée, "a une capacité compétitrice par rapport aux autres espèces", poursuit Albin Loussouarn.
Deux mois d'arrache manuel par an
Sa prolifération ne peut donc être stoppée qu'avec des moyens humains. Chaque année, en juin et juillet, une campagne d'arrachage manuel est organisée par le SBVB. Une quinzaine de saisonniers sont embauchés. "L'arrachage manuel permet d'être précis et efficace, analyse le technicien du SBVB. On fait intervenir les saisonniers sur des secteurs stratégiques où la biodiversité a besoin d'être préservée." Au total, la campagne d'arrachage permet de retirer près de 100 tonnes de jussie par an.
Saint-Joachim envahi par la jussie
Dans la commune de Saint-Joachim, nichée au cœur du parc naturel de Brière, le maire Raphaël Salaün tente tant bien que mal de se battre face à la prolifération de la jussie. Cette année, la jussie est particulièrement abondante d'après le maire. "On a constaté il y a deux ans qu'elle avait bien diminué, raconte Raphaël Salaün. On a fait le lien avec le faible niveau d'eau pendant l'hiver et la température de - 7° C pendant quinze jours. Alors que cette année, on fait suite à un niveau d'eau très haut en Brière." La jussie prolifère partout : les canaux, les plans d'eau et même les fossés.
Albin Loussouarn confirme : "Certains conditions climatiques peuvent lui être défavorables comme les hivers secs et froids. Par contre, les hivers doux et humides sont favorables à une forte prolifération l'été."
D'après un rapport, réalisé par le parc naturel régional de Brière, l'inventaire de la jussie et d'autres plantes invasives a été expertisé fin 2019 à 721 km de canaux et fossés, 732 hectares de plans d’eau et 4 553 hectares de prairies inondables. Si la jussie a une part prépondérante, d'autres plantes invasives comme la crassule de Helms et le myriophylle du Brésil font leur apparition dans le parc, dans des proportions moindres pour l'instant.
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