Des associations de riverains s'inquiètent après une série de fuites de cuves du site pétrolier de Frontignan

"Le risque zéro n'existe pas", martèle Céline Laurens, représentante de l'association des riverains du quartier Près-Saint-Martin et du canal du Rhône à Frontignan. Elle et l'association de riverains de Frontignan-Plage ont adressé début novembre un courrier au préfet afin de demander un contrôle total du site pétrolier GDH, après la découverte de plusieurs fuites dans des cuves du site. 

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C'est en préparant en octobre, une nouvelle session de la commission de suivi du site dans laquelle les associations siègent que Céline Laurens découvrent l'existence d'un arrêté préfectoral en date du 10 septembre 2021. Si le document est public, il ne leur a pas été communiqué et à de quoi les inquiéter. "Je découvre qu'il y a eu une perte d'intégrité du réservoir 122 déclaré par l'exploitant". Il s'agit là, de ce que l'on peut vulgariser comme une fuite d'eau. 

Trois incidents en 45 jours

Une fuite heureusement sans danger, mais qui n'est pas la première assure les représentants des deux associations dans leur courrier. En effet, une fuite de gazole a été repérée le 8 juin 2020 dans un bac. Un peu plus d'un mois après, le 24 juillet, un arrêté préfectoral signale cette fois un problème d'étanchéité sur deux autres cuves. Au total, cela donne quatre incidents en moins de deux ans, dont trois en 45 jours. 

"Cette succession d'incidents ne nous rassurent pas. Je pense qu'il est nécessaire de faire un contrôle de tous les bacs, de préférence par un organisme indépendant. Cela permettrait de savoir si d'autres bacs ont des problèmes, s'ils ne vieillissent pas, de manière à ce que nous soyons rassurés. Que cela nous apporte un peu de sérénité dans nos vies. Nous ne sommes à l'abri de rien. Il existe encore aujourd'hui des catastrophes industrielles dans le monde", ajoute Céline Laurens. Le site GDH de Frontignan est classé Seveso. Un site donc dangereux.