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Dijon : bras de fer engagé entre la mairie et les squatteurs de l'avenue de Langres
Après une tentative avortée de destruction du jardin de l'Engrenage, cet espace occupé depuis le 17 juin par des militants écologistes, l'avenir de la friche semble ne plus tenir qu'à un fil. Le projet immobilier prévu sur place "se fera", insiste le maire François Rebsamen.

Au numéro 63 de l'avenue de Langres à Dijon, un parfum de (petite) victoire planait ce vendredi midi autour d'un pique-nique organisé par ses habitants, en tout cas ces personnes, militants écologistes, qui occupent cette friche depuis le 17 juin dernier. "C'est un échec pour eux__", avance Victor* en référence à l'opération de police avortée un peu plus tôt dans la journée. "Quelques uns des habitants sont montés sur la machine, empêchant le conducteur de faire son travail, après une seconde machine est arrivé, on a fait une chaîne humaine. C'est une tentative, tentative ratée de détruire les lieux. Alors où voulaient-ils aller ? Quelles étaient leurs intentions ? Il n'ont rien expliqué. Mais c'est un échec pour eux."
"Donner des bouts de jardins"
C'est lors d'une manifestation pour le climat que ces militants se sont installés sur le site. Ils voulaient y lancer un jardin partagé sur le même modèle que celui des Lentillères pour protester contre un projet immobilier de la Ville. Yzée*, l'une des habitantes, voit dans ces jardins une manière de régler des problèmes mis à jour pendant le confinement : "on a touché du doigt la précarité alimentaire, plutôt que de verser des millions d'allocation, il vaudrait mieux donner des bouts de jardins et permettre aux gens d'être autonomes, il faut réfléchir différemment."
François Rebsamen assume l'opération
Contacté, le maire de Dijon "pas sur place actuellement" assume pleinement cette intervention policière, "entièrement légale" : "Il y a un beau projet sur ce terrain qui a été monté par Stéphanie Modde et Pierre Pribetich il y a plus d'un an pour faire tout à la fois des constructions dans cette dent creuse, mais également 8500 m² de jardins partagés__, comme c'était demandé à l'époque par nos amis écologistes. Il n'y a eu aucun recours, par contre maintenant on a des lettres d'habitants du quartier qui se plaignent du bazar toutes les nuits, donc il était temps qu'on reprenne possession du terrain. On ne peut pas empêcher les entreprises de travailler sous prétexte qu'un certain nombre de personnes décident que c'est le jardin du peuple, ou installent quelques banderoles. Les terrains il appartiennent à la ville, donc il n'y a pas de sujet. Quand il y a un projet, il faut que le projet se fasse."
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