Edouard Philippe en Guadeloupe ce week-end avec l'ambition de lutter contre les sargasses

Edouard Philippe est attendu samedi en fin de journée en clôture d'une conférence internationale à Pointe-à-Pitre qui réunit des délégations de toute la zone (Mexique, Etats-Unis, République dominicaine, Panama, Guatemala, Costa Rica...). Son objectif, formaliser dans une "déclaration politique" une "alliance contre les sargasses", précise dans un communiqué Matignon. 

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Le réchauffement climatique pourrait bien être à l'origine de la prolifération des ces algues. Les sargasses provoquent des émanations toxiques partout des Caraïbes à l'Afrique de l'Ouest. 

Cette conférence internationale portée par la région Guadeloupe, recouvre des partages de connaissances scientifiques afin d'éclairer les causes d'un phénomène, ainsi que ses conséquences économiques, sociales et sanitaires. Elle englobe aussi des "réponses opérationnelles, très pratiques" sur la détection en amont, le ramassage de ces algues. 

De nombreux projets pour valoriser les sargasses 

Des chercheurs, des scientifiques cherchent des parades pour tenter de les traiter, les recycler. Des industriels martiniquais ont monté projet "100% local" visant à transformer les sargasses en bioplastiques, toujours avec d’autres déchets verts. Le terreau et le compost de sargasses sont également envisagés. D'autres travailleront sur la télédétection par satellite ou l’impact des algues sur la santé ou la psychologie. Après avoir chauffé la sargasse à haute température, son charbon actif pourrait être efficace pour fixer les molécules de chlordécone, cet insecticide dangereux utilisé de 1972 à 1993, qui est l'autre fléau des Antilles.  

Pour valoriser les sargasses, des habitants de Saint-Barthélémy ont même inventé un papier 100 % sargasses.  

Ces algues dérivantes envahissent depuis 2011 les côtes des Caraïbes. D'après des images satellites, un pic de 20 millions de tonnes a été atteint à l'été 2018. Une estimation sans doute en dessous de la réalité. 

"Les Sargasses, c'est un fléau aux Antilles" , c'est que confiait à France Bleu le navigateur Armel Le Cleac'h à l'occasion de la série "Ce qu'ils ont vu en mer" réalisée pour la COP24 en 2018.