En Creuse, pic de pollution au moins jusqu'à vendredi, à cause du sable du Sahara
La pollution dans le département a atteint un niveau d'alerte mercredi, en raison du sable du Sahara charrié par les vents, selon l'organisme chargé de la qualité de l'air. Faute de pluie, cet épisode va se poursuivre au moins jusqu'à vendredi.
La Creuse, comme d'autres départements de la Corse, du Grand Est, des Alpes et du centre de la France, connait un pic de pollution depuis mercredi. En cause notamment : du sable venu du Sahara, poussé par les vents de Sud-Est jusqu'à notre département. Et ça va durer, "au moins jusqu'à la journée de vendredi", nous annonce Atmo Nouvelle-Aquitaine, l'organisme chargé d'observer la qualité de l'air et qui dépend du ministère de la Transition écologique.
Une météo favorable au maintien de concentrations élevées de particules fines
Faute de vent et de pluie pour disperser les poussières ou les plaquer au sol, ces particules fines sahariennes restent en suspension, et leur concentration dans l'air reste élevée. Ce n'est pas commun à cette période de l'année, puisque d'habitude ce phénomène se produit plutôt en été, explique Atmo.
"La dégradation de la qualité de l’air est due à une augmentation des particules en suspension PM10, mais aussi aux particules fines PM2,5. Les particules PM10 proviennent majoritairement des poussières désertiques amenées du Sahara par des vents de sud-est et touche sept départements [de la région] pour lesquels le seuil d’information et de recommandations a été dépassé", indique l'organisme. Les particules fines proviennent également des activités humaines : chauffage, trafic automobile et agriculture.
Vendredi, les conditions météorologiques anticycloniques seront favorables au maintien de concentrations élevées en particules dans ces départements, prévient Atmo.
Évitez le sport et levez le pied au volant
Les recommandations de la préfecture de la Creuse restent donc d'actualité. Pour les plus fragiles, il est conseillé d'éviter les efforts physiques trop intenses et d'aller voir son médecin en cas de difficultés à respirer. Les conducteurs sont invités à limiter leur vitesse sur les routes : 70 km/h au lieu de 90 km/h. Il faut aussi éviter d'utiliser des cheminées à foyers ouverts ou des poêles et inserts anciens.
Les pics de pollution peuvent entraîner l’apparition ou l’aggravation de divers symptômes (allergies, asthme, irritation des voies respiratoires, effets cardio-pulmonaires…) notamment chez les personnes les plus vulnérables : les nourrissons et jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes asthmatiques ou souffrant de pathologies cardiovasculaires ou respiratoires, détaille la préfecture.