Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Forêts : plusieurs associations luttent contre l'enrésinement du Morvan

Par

France Bleu Auxerre s'engage pour les forêts ce mercredi. En quelques décennies, elles ont considérablement changé dans le Morvan. Les forêts de feuillus sont grignotées au profit de résineux, ce qu'on appelle l'enrésinement. Un phénomène qu'il faut stopper pour plusieurs collectifs.

Chantier de bûcheronnage avec une abatteuse (illustration) Chantier de bûcheronnage avec une abatteuse (illustration)
Chantier de bûcheronnage avec une abatteuse (illustration) © Radio France - Thierry Colin

Les forêts du Morvan se transforment depuis plusieurs décennies. De nombreux feuillus ont laissé leur place à des résineux, jugés plus rentables. La moitié des arbres morvandeaux sont aujourd'hui des épicéas ou encore des douglas en monoculture. Pour plusieurs associations, c'est beaucoup trop.

Publicité
Logo France Bleu

"On n'est pas contre essayer de mélanger du résineux, parce que la demande est plus sur le résineux que sur le feuillu, mais il faudrait mélanger un minimum, propose Régis Lindeperg, co-président d'Adret Morvan et coordinateur du collectif SOS Forêts France, et puis ne pas procéder à une sylviculture en coupe rase."

Les coupes rases, c'est lorsque des parcelles entières sont prélevées. Un désastre pour la biodiversité selon le militant. 

"Ça pose plein de problèmes écologiques et ça affecte la biodiversité forestière"

"Ça pose plein de problèmes écologiques. Déjà, ça provoque un tassement des sols puisque les abatteuses passent un peu partout, il y a le débardage, les engins sont de plus en plus lourds. Ensuite, on comprend bien que quand on coupe 100 % d'une forêt, on affecte la biodiversité forestière. Bon, il y a les animaux qui ont quatre pattes et qui peuvent courir et puis il y a les animaux qui sont dans les sols, dans les écorces, eux, ils ne peuvent que subir" explique-t-il.

"Un jour, tout va s'écrouler et ce sera trop tard"

Même si la biodiversité revient "parce qu'à côté, il y a des forêts de feuillus ou d'autres forêts qui permettent de la réinstaller petit à petit", Régis Lindeperg est inquiet pour l'avenir. "Un jour, tout va s'écrouler et ce sera trop tard". Des collectifs ont donc décidé de racheter des parcelles de feuillus pour éviter leur conversion, "un pensement sur une jambe de bois", explique le co-président d'Adret Morvan mais "l'intérêt de cette solution, c'est de montrer que c'est possible de le faire. Avec la crise du scolyte, les petits insectes qui attaquent les épicéas, il y a pas mal de sylviculteurs qui sont en train de se dire que finalement, on avait raison et qui sont en train de changer leur stratégie pour commencer timidement à mélanger un peu."

Publicité
Logo France Bleu