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France Bleu s'engage pour nos forêts : des propriétaires privés aussi sylviculteurs dans la Somme
France Bleu Picardie vous propose une journée spéciale ce 24 novembre autour des forêts. Chez nous, 89% d'entre elles sont privées et leurs propriétaires font plus que les posséder, ils y travaillent comme sylviculteurs.

France Bleu s'engage pour nos forêts , c'est une journée spéciale ce mercredi 24 novembre sur toutes nos antennes en partenariat avec l'Office national des forêts et les coopératives forestières pour vous expliquer le rôle des arbres, comment les préserver, etc. Les forêts représentent 17 millions d'hectares en France, les 3/4 d'entre elles sont privées.
Cette proportion de forêts privées grimpe même à 89% dans la Somme. Notre département compte 19.000 propriétaires. René Lempire en fait partie. Il possède une forêt de 100 hectares à Beaumont-en-Beine, à cheval sur trois départements, l'Aisne, la Somme et l'Oise. Ce n'est pas juste un propriétaire, c'est un vrai sylviculteur, un agriculteur de la forêt.
René Lempire, c'est le roi de la forêt, de sa forêt. Elle fait une centaine d'hectares et il en connaît chaque essence : du merisier, de l'orme hybride, du châtaignier, etc. Une partie de ces arbres sera coupée pour être transformée en meubles, en placage. Le sylviculteur doit donc planter des essences en fonction du bois qui est à la mode.
"Quand j'ai planté le merisier il y a 35 ans, c'était l'essence phare. En meuble, c'est un bois qui coûtait très cher. Aujourd'hui, il n'y a plus de marché. Les jeunes générations ont plus le profil "Ikea", ils changent souvent de meubles. Là est la difficulté", décrit ce sylviculteur.
Le bois d'œuvre est le meilleur débouché pour lui
Désormais, il mise par exemple sur le châtaignier qui se vend très bien en Italie. Toute cette activité de sylviculture permet à ce propriétaire de rentrer dans ses frais. Il y a les plantations, l'élagage et toute la main-d'œuvre. Rien que pour élaguer toute sa forêt, il doit investir près de 100.000 euros chaque année.
Transformer des arbres en bois d'œuvre donc en meubles, comme le fait René Lempire, c'est le débouché le plus intéressant, loin devant le bois de chauffage par exemple.
De nouvelles essences face au réchauffement climatique
Ces sylviculteurs ont un vrai travail de réflexion sur le type d'arbres qu'il faut planter et tout est chamboulé à cause du réchauffement climatique. Ils doivent s'adapter et planter de nouvelles essences. "Il faut penser au châtaignier par exemple, c'est une essence un peu plus méridionale qui supporte donc un peu plus les sécheresses et les canicules", explique Marie Pillon, déléguée générale de Fransylva Hauts-de-France, un syndicat qui représente ces propriétaires.
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