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Indre-et-Loire : les défenseurs de l'écologie apprennent la non-violence dans un camp climat
En Touraine, à Sepmes, comme dans une quinzaine de villes en France, un camp climat apprend aux militants écologistes les méthodes de désobéissance civile. Un moyen d'action qui peut verser dans l'illégalité mais toujours en restant dans la non-violence. La formation dure quatre jours.

Cela semble être le moyen d'action privilégié par les militants écologistes ces dernières années. S'allonger dans un centre commercial, ou sur le pont de Sully à Paris l'an dernier, ou encore recouvrir les panneaux publicitaires comme c'était le cas en ce début d'année à Tours .
À Sepmes, près de Sainte-Maure-de-Touraine, plus de 70 militants ou débutants sont venus se former à ces techniques non-violente de manifestation. Il s'agit, comme dans une quinzaine d'endroits en France cet été, d'un camp climat où les participants vivent ensemble et apprennent la désobéissance civile. Ce camp est organisé depuis ce jeudi 20 août jusqu'au dimanche 23 août.
"Je vais aux actions avec mes enfants de 3 ans et 1 an"
Marion, une Tourangelle habituée de ces actions a bien compris l'importance et la portée de ce mode de fonctionnement. À tel point qu'elle initie ses deux enfants : "Lors de la dernier action anti-pub à Tours, mon petit de trois ans peignait les panneaux avec du blanc de meudon alors que j'avais ma petite, qui avait six mois, accrochée dans mon dos."
La non-violence est bien plus efficace pour obtenir des victoires politiques - Rémi Filliau, formateur sur le camp climat.
À quelques mètres, sous les arbres, un groupe forme un cercle. Ils discutent de leurs expériences avec la police ou les vigiles. Une formation est proposée pendant ce stage pour le poste de "médiateur police". Ce rôle consiste à apaiser les tensions et à instaurer un discours avec les forces de l'ordre -avec les rôles de porte-parole, celui de vidéaste ou encore celui de "cousin" (appeler un proche si quelqu'un est arrêté) - c'est pour cela que Millette est venue depuis le Loiret. "Je trouve qu'il est très intéressant et important dans une action non-violente. Et je pense qu'__il est presque plus adapté aux femmes car si un vigile ou policier doit discuter avec un homme, il va peut-être plus facilement y avoir un rapport de force qui s'installe", explique cette étudiante de 17 ans.
Chacun a un rôle bien précis
Ces manifestations réussissent pourtant à trouver un écho médiatique très important par rapport aux moyens engagés. Pour autant, Rémi Filliau, un militant et formateur sur le camp, estime que cette forme de mobilisation est "bien plus efficace pour obtenir des victoires politiques importantes. C'est beaucoup plus facile pour un pouvoir de réprimer une manifestation classique que de s'en prendre à une action de désobéissance civile qui est 100% non-violente."
Selon lui, l'écologie militante telle qu'il la pratique et l'écologie politique, comme l'arrivée d'Emmanuel Denis à la tête de Tours, sont compatibles mais certainement pas antinomiques.
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