L'érosion, principal enjeu pour les communes littorales réunies à Bordeaux
L'association Nationale des Elus du Littoral a décidé de mettre l'érosion au coeur des débats pour son congrès annuel qui a lieu depuis mercredi et jusqu'à vendredi à Bordeaux. Le Premier Ministre a demandé un état des lieux qui devrait servir de base à une loi très attendue par les élus locaux.

L'engagement d'Edouard Philippe n'était pas passé inaperçu l'année dernière. Lors du précédent congrès de l'Association Nationale des Elus du Littoral (ANEL), le Premier Ministre avait annoncé avoir chargé le député de Vendée Séphane Buchou de lui remettre un rapport sur l'état des lieux de l'érosion dans les communes littorales et les stratégies à déployer pour y faire face. Ce rapport qui doit être rendu d'ici la fin de l'année, doit ensuite servir de base à une loi. "Il faut compte tenu de l'accélération des risques, que l'Etat nous donne clairement sa stratégie face à l'érosion et les moyens qu'il compte mettre en oeuvre" a demandé en ouverture du Congrès Jean-François Rapin, le président de l'ANEL.
Protection ou relocalisation ? Les deux !
Face à la diversité des situations côtières dans notre pays, qui ne sont pas les mêmes dans les DOM-TOM, en PACA ou encore en Nouvelle Aquitaine, les élus des communes littorales réunis à Bordeaux demandent à l'état une stratégie qui prenne en compte ces différences. "Dans certaines communes on a les moyens de relocaliser, dans d'autres pas" renchérit Jean François Rapin. Un discours qui convient parfaitement à Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau. "Chez moi, dit-il, il y a 1 500 logements et 150 commerces en front de mer, on ne va pas déménager tout le monde !". L'élu a donc opté pour une stratégie de protection de son front mer, avec à l'horizon 2050 la construction d'un nouvel ouvrage dont le dimensionnement et le financement restent encore à établir.
Élargissement du Fonds Barnier
Les élus demandant également à ce que le Fonds Barnier qui prévoit d'indemniser les victimes de catastrophes naturelles, soit élargi à l'érosion marine. Ce qui n'est pas le cas pour l'instant, et qui avait entraîné une longue procédure judiciaire pour les propriétaires du Signal à Soulac sur Mer.