Nuisances sonores sur l'île d'Oléron : les hélicoptères "Mont-Blanc" bannis de l'aérodrome de Saint-Pierre
Les nuisances sonores sont à l'origine de cette décision de la communauté de communes de l'Île d'Oléron : la société Mont-Blanc Hélicoptères n'aura plus l'autorisation l'an prochain de travailler sur l'aérodrome de Saint-Pierre-d'Oléron.
Les plaintes de riverains pour dénoncer les nuisances sonores, provoquées par trop d'engins volants dans le ciel d'Oléron, ont conduit la communauté de communes de l'île à interdire les hélicoptères sur l'aérodrome de Saint-Pierre-d'Oléron. La société Mont-Blanc Hélicoptères devra donc fermer sa base l'an prochain. La communauté de communes de l'île d'Oléron ne permettra plus les baptêmes en hélicoptère au départ de l'aérodrome de Saint-Pierre la saison prochaine. La société Mont-Blanc, qui y exploite deux hélicoptères depuis plusieurs années, n'aura plus l'autorisation de travailler et devra fermer sa base oléronaise l'an prochain.
"Ce qui pose problème, c'est l'utilisation commerciale stricto-sensu de l'aérodrome et notamment les baptêmes d'hélicoptère et de gyro-moteurs", explique Michel Parent, le président de la CDC. Dix à quinze baptêmes sont organisés chaque jour, précise l'élu, du mois d'avril au mois d'octobre. "On leur a clairement dit que ce serait la dernière saison pendant laquelle ils utiliseraient l'aérodrome", ajoute Michel Parent, qui tient beaucoup à la continuité de l'activité loisirs sur l'aérodrome.
Plusieurs plaintes avaient été déposées par des riverains
Des riverains étaient montés au créneau à plusieurs reprises pour se plaindre des nuisances sonores provoquées par des ULM, bimoteurs et autres engins volants. Dernier en date : le collectif "Tranqu'île", basé dans le village de Domino, sur la commune de Saint-Georges-d'Oléron. Son président, Thomas Plas, a lui-même contacté la Direction générale de l'aviation civile (la DGCA) et fait plusieurs signalements auprès de la gendarmerie de l'air : "Le trafic s'est considérablement développé, générant des nuisances sonores de type aéronef de loisirs, ULM, gyroptère, autogire et hélicoptères de tourisme. _Je pense qu'en 10 ans, on est passé d'une dizaine de vols par jour à une dizaine de vols par heure_", témoigne Thomas Plas.
Le quadragénaire, qui a été reçu à la communauté de communes, estime que la décision prise par la CDC est un signal fort, mais il attend la saison prochaine avant de se réjouir. Thomas Plas souligne que son combat n'est pas contre l'aérodrome de Saint-Pierre-d'Oléron, mais contre les pilotes qui ne respectent pas la tranquillité des habitants. "C'est une question de sécurité, de nuisances sonores et d'environnement", dit-il.
Thomas Plas aimerait désormais qu'il existe une charte dans l'île d'Oléron, "une charte de prévention des risques, et des nuisances sonores et environnementales".