La Ligue de protection des oiseaux dénonce le braconnage en Occitanie
Le braconnage continue de faire des victimes en Occitanie. La Ligue de protection des oiseaux est venue en aide à des dizaines d'oiseaux depuis le début de l'année.

La Ligue de protection des oiseaux (LPO) d'Occitanie tire la sonnette d'alarme. Des dizaines d'oiseaux protégés sont victimes chaque année de la chasse illégale dans la région. Pour identifier les cas de braconnage parmi les 3.000 oiseaux recueillis chaque année dans les refuges d'Occitanie, la LPO fait notamment passer des radios, qui permettent de faire apparaître les plombs de chasse. Depuis janvier 2019, l'association a dénombré 16 oiseaux victimes. En 2018 ils étaient 44. Il ne s'agit là que des volatiles passés entre les mains de la LPO, soit une minorité.
Impunité pour les chasseurs
Certains oiseaux en meurent, d'autres résistent mais restent très affaiblis. À long terme, c'est la survie-même des espèces qui est menacé, dénonce la LPO.
En théorie, leur destruction est punie de deux ans de prison et 150.000 euros d'amende. Mais faute d'enquête, les auteurs sont rarement retrouvés. "Il y a très peu d'enquêtes menées, déplore Nicolas Saulnier , le directeur de la LPO de l'Hérault. À partir du moment où il n'y a pas d'enquête, il n'y a pas de répression ni de condamnation et les auteurs passent entre les mailles du filet."
Si l'association demande des réponses plus fermes de la justice, elle compte aussi sur la prévention. "On doit informer, sensibiliser la population, poursuit le directeur. On demande à toute les personnes qui croisent des oiseaux blessés ou morts de nous les apporter, et à ceux qui auraient connaissance de pratiques de braconnage de les signaler."
La LPO doit par ailleurs faire face à des chasseurs de plus en plus ingénieux. Il y a quelques semaines, quatre chasseurs ont été verbalisés après avoir utilisé des enceintes pour attirer des oiseaux migrateurs en diffusant leurs cris.
