La vie commence à renaître sur des parcelles détruites par les incendies de Générac
21 hectares au total ont été replantés sur trois domaines viticoles, un an et demi après les terribles incendies qui avaient ravagé la commune située à 15 km au sud de Nîmes.
Le symbole d'un retour à la vie à Générac. Un an et demi après les terribles incendies qui avait ravagé plus de 800 hectares de forêts dans la commune pendant l'été 2019, certaines parcelles privées commencent à être reboisées. C'est le cas sur trois domaines viticoles, Valcombe, Aigues Vives et Valombré, sur lesquels 21 hectares ont été replantés au total.
Les nouvelles plantations sont composées à 70% de pins parasols, mais aussi de cyprès ou encore de chênes lièges. Ces espèces bien spécifiques, choisies spécialement, résistent mieux au feu, mais elles protègent aussi les habitations du vent et du ruissellement de l'eau.
Au delà de l'aspect environnemental, un réel impact psychologique pour les habitants comme pour Dominique Ricome, propriétaire du domaine de Valcombe : "Ici avant il y avait des arbres magnifiques qui avaient 200 ou 250 ans et tout à brûlé en à peine quelques heures. Ça a été très dur au début et le traumatisme reste présent, mais il faut vivre avec. Replanter ces parcelles ça remet de la vie, ça permet de protéger les maisons et c'est bon aussi pour les sols".
Une démarche originale de financement
Evidemment il faudra faire preuve de patience. Pour l'instant, les plantations sont minuscules mais elles vont se développer au fil du temps explique Elise Buchet, ingénieur au CRPF, le Centre régional de la propriété forestière : "D'ici à cinq ans on saura si ces arbres seront à même de recréer une vraie forêt et dans une vingtaine d'années l'aspect forestier sera nettement plus marqué".
Cette opération bénéficie d'un financement particulier au titre de la compensation au défrichement qui subordonne les autorisations de défrichement à la mise en oeuvre de mesures compensatoires. En l'occurrence ici, c'est la Société des carrières vauclusiennes qui a financé le reboisement de parcelles à Générac et Saint-Gilles pour avoir le droit de déboiser la même superficie pour son activité dans une autre partie du département, dans la Gard rhodanien.
La Poste a également financé le reboisement d'une parcelle de huit hectares dans la cadre du label bas-carbone. Au total, près de 20 000 arbres ont ainsi déjà été replantés à Générac.