Le lagopède alpin ne peut plus être chassé en Savoie, Haute-Savoie et Isère
C'est une nouvelle victoire pour la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). La justice administrative reconnait que le lagopède alpin est insuffisamment connu pour être chassé. Les arrêtés préfectoraux pris en 2019 en Savoie, Haute-Savoie et Isère sont annulés.
Après la suspension en urgence de la chasse en Haute-Savoie et dans le massif isérois du Taillefer, voilà une nouvelle victoire pour la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Le tribunal administratif de Grenoble reconnaît que le lagopède alpin est insuffisamment connu pour être chassé en annulant les arrêtés préfectoraux pris en 2019 en Savoie, Haute-Savoie et Isère.
Les indices de reproduction trop faibles
Dans un communiqué, la LPO se réjouit de la décision du tribunal, "qui a reconnu que les indices de reproduction collectés, avec un nombre inférieur à 30 adultes, n'étaient pas statistiquement représentatifs et ne pouvaient donc permettre de légitimer la chasse de cet oiseau montagnard de la famille des galliformes", et espère qu'elle fera jurisprudence. Selon le tribunal, il n'existe en effet "aucun indice de confiance permettant d'envisager la population réelle de lagopèdes" compte tenu "de la difficulté de leur observation dans leur milieu naturel".
La perdrix des neiges
Espèce emblématique des montagnes, le lagopède alpin, qui vit entre 1.800 et 3.000 mètres d'altitude, figure sur la liste rouge des espèces menacées en France. Particularité de cette "perdrix des neiges", son plumage discret qui change de couleur en fonction de la saison pour mieux tromper les prédateurs. Préfectures et fédérations départementales de chasseurs ont un mois pour faire appel de ces décisions rendues le 16 novembre dernier par le tribunal administratif de Grenoble.