Le moustique tigre repéré à Nancy : une opération d'élimination prévue
C'est une première en Lorraine : des particuliers ont repéré le terrible moustique tigre. Pour éviter l'invasion, une entreprise mandatée par l'Agence régionale de santé interviendra la semaine prochaine dans 200 jardins du quartier Blandan à Nancy.
C'est officiel : le moustique tigre a été vu en Lorraine ! Deux spécimens d'Aedes albopictus repérés et signalés l'été dernier dans des jardins de la rue Vauban à Nancy. Pour la première fois en Lorraine, une opération d’élimination va être menée chez les particuliers du quartier Blandan. Elle aura lieu du mardi 4 au jeudi 6 mai prochain. L'objectif : éviter la propagation de cet insecte invasif et nuisible, vecteur privilégié des maladies tropicales comme la dengue, le virus Zika ou le chikungunya.
200 jardins à visiter
Une mission fastidieuse menée par une société privée mandatée par l’Agence régionale de santé. "C'est une opération de porte-à-porte. Nous avons besoin d'entrer dans les jardins, ça dure à peu près 5 minutes par maison", précise Guillaume Lacour, entomologiste médical et responsable scientifique chez Altopictus. "On va regarder tous les récipients en eau, les traiter, les vider, et donner des bons conseils". Les habitants ont tous été prévenus par courrier.
Le but ? Repousser une invasion inéluctable. "Le moustique tigre est en train de coloniser l'ensemble de la France, c'est inévitable, on essaie simplement de gagner quelques années", explique le spécialiste. Jusqu’à maintenant, le Grand Est était relativement épargné. Le moustique tigre n’avait été repéré qu’en Alsace. Une véritable nuisance pour les adeptes des longues soirées d'été : "il est très agressif, on peut avoir une dizaine de piqures par minute", déplore Guillaume Lacour.
Le bon moment pour intervenir
Jamais repéré encore dans les pièges pondoirs répartis sur tout le territoire lorrain et vérifiés une fois par mois entre mai et octobre, l'insecte semble pourtant commencer à s'implanter. Ce sont des particuliers qui l'ont signalé, photo à l'appui, sur le site dédié de l'agence nationale de sécurité sanitaire. Tous les citoyens sont invités à faire de même en cas de doute. Les agents interviennent ensuite au printemps, au moment où les larves, fragiles, sont facilement repérables.
L’idée, la semaine prochaine, sera aussi de sensibiliser le personnel de la mairie de Nancy pour qu’il puisse intervenir si de nouveaux spécimens sont signalés.