Le parc éolien d'Aumelas condamné pour la destruction de faucons crécerellette
La cour d'appel de Versailles vient de condamner EDF et ses filiales à verser 500 euros à l'association France Nature Environnement et rappelle que la destruction d'espèces protégées est interdite. La FNE renouvelle sa demande de démontage des éoliennes d'Aumelas (Hérault).
L'association France Nature Environnement (FNE) demande à EDF Renouvelables France et sept de ses filiales de démonter les 31 éoliennes d'Aumelas, implantées à Aumelas, Poussan, Montbazin et Villeveyrac. L'association FNE s'appuie sur la décision de la cour d'appel de Versailles du 2 mars 2021 qui rappelle que la destruction des espèces protégées par les éoliennes est interdite, contredisant ainsi la décision du tribunal de grande instance de Nanterre en première instance.
"Forts de cette décision de justice, nous demandons désormais à l’État d’imposer l’arrêt des éoliennes d'Aumelas pendant la période de présence des faucons crécerellettes (...) Si une telle dérogation (ndrl : de destruction) ne peut être délivrée en raison des importantes conséquences environnementales du parc, les éoliennes devront être démontées" précise Simon Popy, président de FNE LR. En théorie, le préfet peut délivrer des autorisations dérogatoires de détruire des espèces protégées mais les dites sociétés n'ont jamais déposer de telles demandes.
Selon l'association, les éoliennes d'Aumelas ont été reconnues responsables de la mort d'une cinquantaine de faucons crécerellette, une espèce en danger d'extinction en France. Des cadavres ont été découverts au pied des éoliennes depuis 2012.
Toujours selon FNE, cette espèce est actuellement en cours de rémission démographique mais elle reste très localisée et toujours classée dans la liste des espèces en danger d'extinction en France. De nombreux colonies sont installées sur le Causse d'Aumelas, notamment à Saint-Pons de Mauchiens, Villeveyrac et Saint-Pargoire.