"Le photovoltaïque oui, mais pas n'importe comment" clame EELV en Haute-Vienne
Le développement du photovoltaïque fait débat en Haute-Vienne. Le parti EELV dénonce les projets installés sur les terres agricoles, notamment une future centrale prévue à Odarour sur Vayres. Delphine Rochet, porte-parole du parti en Limousin, était l'invité de FB Limousin ce lundi matin.
Le développement du photovoltaïque en Haute-Vienne ne passe pas comme une lettre à la Poste. Alors que la production atteint désormais l'équivalent de la consommation de 58.000 foyers en Limousin, de nombreux projets voient le jour sur le territoire. Et certains d'entre eux, malgré l'étiquette "énergie verte", ne sont pas du goût des écologistes.
Europe Ecologie Les Verts s'oppose notamment à un grand projet de centrale photovoltaïque à Oradour sur Vayres. Les panneaux solaires y seraient installés sur des terres agricoles reconverties en zone de production électrique. "On est pour ce genre de production mais pas en le mettant en concurrence avec la production agricole" explique Delphine Rochet, porte-parole d'EELV en Limousin, invitée de la France Bleu Limousin ce lundi à 8h15, "donc on ne veut pas de photovoltaïque au sol sur des terres disponibles pour produire de l'alimentation".
Selon les militants écologistes, il faut respecter un ordre de priorité. "Il faut raisonner différemment, la priorité pour développer ce type d'énergie ce sont les toitures ou les zones déjà artificialisées" détaille la représentante du parti écologiste. Mais cela pourra-t-il suffire à remplacer l'énergie nucléaire qui produit plus de 50 TWh annuels en France ? "Oui, nous avons déjà 845 hectares de zones ainsi utilisées en Haute-Vienne" répond Delphine Rochet, "donc pour l'instant ça suffit et avec selon les informations que nous avons du Conseil Régional, on n'aura pas besoin des terres agricoles".
Cependant, ces projets sont aussi présentés comme un complément de revenus pour agriculteurs limousins, dont les revenus sont les plus bas de l'agriculture française. A ce sujet, les écologistes le disent fermement : "on entend la difficulté des agriculteurs mais on observe aussi que les opérateurs et les porteurs de projets sont souvent intéressés par les zones en misère sociale..." Autrement dit, profiter du besoin des territoires pour rendre les projets acceptables.