Le village de Saint-Didier installe des nichoirs pour le retour des hirondelles dans ses rues
Des nichoirs sont progressivement installés dans le village de Saint-Didier (Vaucluse) pour faciliter le retour des "hirondelles de fenêtre". La Ligue de Protection des Oiseaux avait recensé jusqu’à 80 nids dans la commune mais il n’en restait que quatre occupés au printemps dernier.
Les hirondelles "des fenêtres" sont habituées et bien plus visible en ville que l'hirondelle dite rustique qui niche en campagne, par exemple dans les granges. En contrebas des toitures, les hirondelles de fenêtre installent leurs nids sous les génoises. Mais voilà beaucoup de nids ont été détruits ces dernières années.
L’opération nichoirs est menée ici avec le concours de la LPO. « On voudrait qu’elles recolonisent Saint-Didier puisqu’elles étaient présentes en nombre il y a un certain temps, explique Bernadette Quoirin, conseillère municipale déléguée à l'environnement. Petit à petit elles ont déserté à cause de travaux sur les façades ou bien les gens qui détruisent les nids parce qu'il peut y avoir des déjections qui salissent les murs. Et puis, il y a aussi le manque d’humidité et de surfaces boueuses en ville avec l’artificialisation des sols pour qu’elles confectionnent leurs nids à temps afin de pouvoir pondre leurs œufs".
La conseillère municipale déléguée à l'environnement du village de Saint-Didier explique aussi que lesnichoirs ont été placés "à proximité des nids désertés car les hirondelles reviennent toujours sur leurs anciens lieux d’habitation".
La population d'hirondelles en chute libre
Qu'elle soit de fenêtre ou rustique, l'hirondelle connait en effet une très forte régression, depuis les années 1970 environ. Cette régression tend à s'aggraver : une baisse de 84 % sur 10 ans a même été calculée par la LPO. C'est à cause surtout de la raréfaction des insectes volants, son unique nourriture, car elles ne se nourrissent qu'en vol.
À ce propos, Jean-Francois Samie, conseiller municipal mais aussi président de France Nature Environnement, rappelle : « Une hirondelle peut manger jusqu’à trois mille moustiques par jour. Pour cette opération, on a privilégié de placer effectivement les nichoirs qui sont doubles de préférence près des anciens nids. On a aussi la contrainte de les placer sous les génoises à des endroits dégagés car les hirondelles arrivent très vite, aux alentours de 60 km/heure, et freinent d’un coup pour pénétrer dans la petite ouverture ».
La municipalité veut poser 80 nichoirs
Dix nichoirs ont déjà été posés (cinq paires) et, à terme, la municipalité souhaite en placer quatre-vingt pour retrouver le population passée initialement comptabilisée par la LPO. On attend à présent les premiers retours dans les nouveaux nichoirs vers la fin mars mais surtout début avril.
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