Les adeptes de la moto verte plus qu'inquiets de l'instauration du parc naturel régional du Mont Ventoux
Pour les clubs de motards tout terrain ou le Collectif de défense des Loisirs Verts, la doléance est la même : nous nous sommes sentis exclus des comités de pilotage de la charte du futur parc. Le Syndicat Mixte d'Aménagement du mont Ventoux évoque au contraire de nombreuses concertations.

Pour le président du Comité Motocycliste de Vaucluse, Roger Blanc , ce sont les communes une fois intégrées dans le Parc naturel régional du mont Ventoux qui se calqueront sur les recommandations du parc pour interdire les accès aux deux-roues motorisés et quads. Il défend les pratiquants toujours soucieux de l’environnement : "C’est dommage parce que nous sommes quand même des gens qui se sont aguerris, nous n’avons jamais eu de procès de qui que ce soit pour des nuisances sonores ou pour de la destruction. Nous sommes des sportifs comme tout le monde". En fait, le sentiment de beaucoup d’adeptes de la moto verte est que les pratiquants de VTT ou de la randonnée seraient plus favorisés par la future charte du parc.
De son côté le Syndicat Mixte d'Aménagement du mont Ventoux tient à rappeler que la réglementation de l'accès aux massifs forestiers concernant tout engin motorisé est nationale et régie par le code de l’environnement et qu’il y a déjà sur les secteurs les plus sensibles des arrêtés municipaux réglementant la circulation. La charte du futur parc prévoit néanmoins un schéma de circulation avec la pose de panneaux d’information avertissant les usagers de certains tracés balisés qu’ils seront susceptibles de croiser par exemple des motos ou quads. Le Comité Motocycliste de Vaucluse mais aussi des clubs comme Moto Passion à Carpentras ainsi que le Codever, le Collectif de défense des Loisirs Verts, attendent beaucoup des échanges qu’ils ont entamés avec certains parlementaires vauclusiens ou élus de la Région Sud.
Actuellement la future charte du parc est soumis a délibération dans les 39 communes concernées par le territoire. Elles ont jusqu'au 13 décembre pour se prononcer avant que le Conseil Régional transmette le dossier au ministère de la Transition Ecologique et Solidaire qui validera ensuite le territoire alors délimité en parc naturel.