Les "faucheurs volontaires" de Côte-d'Or réclament leur mise en examen collective
Six "faucheurs volontaires" sont poursuivis pour la destruction d'une parcelle soupçonnée d'être OGM, en 2017. Ce mercredi, ils réclament que tous les participants soient mis en examen, dans l'espoir de faire avancer la cause écologiste.
Réclamer sa propre mise en examen : ce n'est pas banal, c'est pourtant ce que demandent les "faucheurs volontaires" qui ont détruit une parcelle de colza à Villy-le-Moutier, près de Beaune, en 2017. "Nous étions une centaine, donc on demande à ce que tout le monde soit convoqué, et qu'il y ait un suivi pour tout le monde", explique Jean-Marc Convers. Ce Côte-d'orien est l'un des six "faucheurs" poursuivis par la justice dans cette affaire. Sa mise en examen lui a été signifiée ce mercredi matin, au tribunal de Dijon.
"Nous n'avons pas peur de la justice, la justice est là pour faire évoluer la réglementation"
Soutenu par une vingtaine de personnes rassemblées devant le tribunal ce matin, dont des membres de Greenpeace et de la Confédération Paysanne, Jean-Marc Convers regrette que seule une poignée de "faucheurs" soient traduits en justice. "Quand on fait un fauchage, on donne la liste de tous les participants à la gendarmerie pour assumer nos suites juridiques de citoyens lanceurs d'alerte."
"Nous n'avons pas peur de la justice, la justice est là pour faire évoluer la réglementation", affirme Jean-Marc Convers, en évoquant la jurisprudence d'une précédente affaire. En 2019, la justice avait prononcé la relaxe de 38 faucheurs volontaires qui avaient détruit une parcelle OGM de Dijon Céréales en 2016. "On est pour l'évolution des lois, le bien-être de tous, et pas le bien-être financier de quelques-uns", estime Jean-Marc Convers. Désormais, la justice a un an pour se pencher sur le dossier et décider des suites à donner. Cela pourrait déboucher sur un procès.