Les plages des Pyrénées-Orientales reculent d'environ 50 centimètres chaque année
Alors que la COP26 s'ouvre ce dimanche en Ecosse, les effets du réchauffement climatique s'observent clairement dans les Pyrénées-Orientales. Hausse des températures, sècheresse, mais aussi érosion. À quoi pourrait ressembler le département dans 50 ans ?
"Il est urgent de s'adapter", selon Alix Roumagnac. Le président de Predict Service estime que les Pyrénées-Orientales feront partie des départements méditerranéens les plus touchés par le réchauffement climatique dans les prochaines années. Moins de neige à moyenne altitude, canicules, sècheresse, submersions marines lors des tempêtes, érosion... De multiples changements pourraient opérer dans les 50 prochaines années.
Le littoral catalan moins touché par l'érosion que la côte atlantique
Tandis que l'océan Atlantique grignote les côtes ouest d'environ deux mètres chaque année , les plages des Pyrénées-Orientales souffrent aussi de l'érosion. "Mais moins que sur la côte atlantique", note Edmond Jorda, le maire de Sainte-Marie-la-Mer et élu délégué aux zones côtières à la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole. Les plages du littoral catalan reculent d'environ 50 centimètres par an.
Parmi les zones les plus touchées : le Racou (Argelès-sur-Mer), Sainte-Marie-la-Mer ou Canet-en-Roussillon. "Tous les secteurs d'une commune ne sont pas forcément concernés, précise le maire de Canet, Stéphane Loda. Sur les neuf kilomètres du littoral canétois, seuls deux posent problème." Il s'agit, notamment, de la plage du Sardinal.
Quelles solutions ?
Les municipalités du littoral s'organisent. Elles se réunissent régulièrement pour faire le point. "Tout est lié. Quand un phénomène est observé à un endroit, il y aura des répercussions un peu plus loin", explique Edmond Jorda.
À Sainte-Marie, par exemple, une expérimentation a lieu en ce moment ; il s'agit d'installer des filets pour casser la houle et retenir le sable. Au Barcarès, une étude est lancée pour recréer un récif artificiel au large du Lydia. À Canet, des végétaux vont être plantés dans le sable pour le retenir. "Si ça fonctionne, nous le généraliserons", selon le maire de Canet. Des ganivelles (poteaux de bois) sont également plantées dans le sable de plusieurs plages.
"Nous prenons cette problématique très au sérieux parce qu'il y a des stations balnéaires, des biens, mais aussi des vies humaines qui pourraient être mis en danger si nous n'agissons pas."
Edmond Jorda
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