La préfecture de Charente-Maritime donne l'autorisation d'abattre le loup qui rôde dans le département
Ce vendredi 4 décembre, le préfet de Charente-Maritime a autorisé les agents de l'Office Français de la Bodiversité à tuer le loup qui rôde depuis trois semaines en Charente-Maritime. Ce n'est pas le cas pour le loup présent en Deux-Sèvres.
C'était une demande de certains éleveurs qui craignaient pour leurs bêtes. Le préfet de Charente-Maritime, Nicolas Boisselier a autorisé ce vendredi 4 décembre l'usage de tirs létaux contre le loup qui rôde dans le département depuis trois semaines. L'animal qui s'est échappé d'un refuge des Deux-Sèvres le 13 novembre dernier a déjà tué 18 brebis en Charente-Maritime. La préfecture a donc estimé qu'il représentait "un risque sérieux pour la sécurité des animaux domestiques et pour la protection des élevages ovins."
Selon la préfecture de Charente-Maritime, le loup est devenu de plus en plus rusé, rendant la mission de capture plus difficile que prévu. À l'origine, l'animal était captif. Mais en trois semaines, il a pris de l'assurance, et plus les jours passent, plus il s'adapte à son nouvel environnement.
Le fusil hypodermique insuffisant
La préfecture a donc estimé que "les conditions de tir de flèches hypodermiques rendaient les opérations particulièrement complexes." En effet, le fusil hypodermique nécessite d'être à 30 ou 50 mètres maximum de l'animal pour l'atteindre. Ainsi, dimanche dernier à Sainte-Soulle, les agents de l'Office Français de la Biodiversité l'avaient dans leur viseur mais n'avaient pas réussi à le toucher avec leur flèches. La préfecture estime aussi qu' en raison de la divagation de chiens sur le périmètre, "il existe un risque d'hybridation qui doit être pris en compte." Elle autorise donc l’Office Français de la Biodiversité à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir tout risque lié à la divagation du loup, y compris au moyen de tirs létaux, sur le territoire de la Charente-Maritime.
Pas de tir létal autorisé pour le loup se trouvant en Deux-Sèvres
Pour le loup présent en Deux-Sèvres, la stratégie est différente. "Ce loup est fixé autour du sanctuaire de Frontenay-Rohan-Rohan, il se déplace dans un petit périmètre et a un comportement différent de celui qui divague en Charente-Maritime. Il n'est pas en recherche de nourriture vivante sur pied et a pu consommer les appâts disposés sans pour autant déclencher les système de piégeage", explique Jean-Luc Tarrega, le directeur de cabinet du préfet des Deux-Sèvres.
Si le loup de Charente-Martime passait la frontière et revenait en Deux-Sèvres "on prendrait le même type de mesure. C'est le comportement de l'individu qui dicte la stratégie", précise le directeur de cabinet. Les autorités soulignent qu'il s'agit d'une "dernière étape" et que l'objectif reste bien "la capture des deux loups vivants".