Nucléaire : Greenpeace dépose un recours contre la prolongation des centrales
Greenpeace dépose un recours auprès du conseil d'Etat, contre l'ASN, le gendarme du nucléaire. L'ONG réclame une évaluation environnementale sur l'allongement de la durée de vie des centrales les plus âgées, dont celle de Tricastin (Drôme).
Pour Greenpeace, prolonger de dix ans la durée de vie des réacteurs français les plus anciens (dont le numéro UN de la centrale du Tricastin) cela va forcément avoir un impact sur l'environnement. Il faut donc selon L'ONG pouvoir évaluer les conséquences de cet allongement de durée de vie. Greenpeace a déjà fait un recours gracieux, adressé à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et à EDF, en mars dernier. Des recours qui n'ont pas aboutit d’où la décision de saisir le Conseil d'État.
Davantage de déchets nucléaires
L'une des juriste de Greenpeace, Laura Monier détaille : "dix ans supplémentaires, ça implique que, pendant ces dix ans, il y aura encore davantage de déchets nucléaires, davantage de rejets d'effluents et de rejets chimiques". La militante reprend : "les équipement de la centrale vieillissent, des pièces ne peuvent pas se changer, donc ça augmente le risque d'accident nucléaire et donc ça peut avoir un impact dramatique sur l'environnement".
La France dans l'illégalité
Par ailleurs, Greenpeace rappelle que la cour de Justice de l'Union Européenne a jugé pour la Belgique que : "l'ampleur et les coûts des travaux de prolongation des centrales, justifient une évaluation environnementale." L'ONG estime donc que la France est dans l'illégalité en ne respectant pas cette décision européenne.