EN IMAGES - Retour sur la tempête Xynthia, dix ans après
Fin février 2010, le littoral atlantique est balayé par la tempête Xynthia. La Vendée et la Charente-Maritime ont été les deux départements les plus touchés. La mer est entrée dans les maison et a surpris les habitants dans leur sommeil. Retour en images sur cette catastrophe qui a fait 47 morts.
27 février 2010. Depuis la fin d’après-midi, les vents sont violents. Et les coefficients de marée élevés. La tempête Xynthia balaye la façade Atlantique. Dans la soirée, un avis de "risque de submersion dans le sud Vendée" est diffusé. Dans la nuit les habitants de la Faute-sur-Mer en Vendée se retrouvent pris au piège dans leur maison construites dans des zones réputées inondables. Les volets roulants de leurs fenêtres ont été neutralisés par l'eau. Ceux qui le peuvent se réfugient sur les toits. Par endroit, les vents soufflent à plus de 160 km/h. En quelques minutes, les lotissements de la commune construits dans une cuvette sont noyés sous les flots. Il y a près de 3 mètres d’eau dans certaines maisons.
Le bilan de la nuit est terrible. En France, 47 personnes ont perdu la vie. Rien qu’à la Faute sur Mer 29 habitants sont morts, principalement des personnes âgées et des enfants. L’eau mettra plusieurs jours avant de s’évacuer des quartiers. A la Faute-sur-Mer, il faudra raser 600 maisons, près d'un tiers des habitations de la commune. A Charron, dans le département voisin de Charente-maritime, une grand-mère et ses deux petits- enfants ont péri. La maison a été envahie par plus d’1,5m d’eau. Dans cette commune entourée par les eaux avec l’océan d’un côté, et la Sèvre niortaise de l’autre, 180 maisons seront détruites.
Environ 45 000 hectares de terres agricoles ont été submergés par de l'eau de mer en Charente-Maritime, et 12 000 hectares en Vendée.
Sur le terrain judiciaire, après plusieurs années de procédure, l'ancien maire de La Faute-sur-Mer, René Marratier, est condamné à deux ans de prison avec sursis pour "homicides involontaires". La tempête Xynthia a mis en évidence la nécessité de prendre davantage en compte le risque de submersion marine dans l’aménagement du territoire. Les règles d'urbanisme ont été remises en cause. L’alerte "vagues-submersion" a aussi été modifiée. Depuis 2011, elle est intégrée au dispositif de Météo-France.