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Première livraison de combustible pour le chantier de l'EPR de Flamanville

Le premier convoi de combustible pour le chantier de l'EPR arrive ce lundi 26 octobre à Flamanville, depuis la Drôme. Il s'agit d'uranium enrichi sur le site de l'usine Framatome de Romans-sur-Isère. Un premier pas vers le démarrage du réacteur de 3e génération prévu fin 2023.

Le combustible-de l'uranium enrichi- sera entreposé dans une piscine et surveillé "comme dans une centrale nucléaire " dit EDF Le combustible-de l'uranium enrichi- sera entreposé dans une piscine et surveillé "comme dans une centrale nucléaire " dit EDF
Le combustible-de l'uranium enrichi- sera entreposé dans une piscine et surveillé "comme dans une centrale nucléaire " dit EDF - EDF Mediathèque - Alexis Morin / Antoine Soubigou - Tous droits réservés

La livraison du combustible sur le chantier de l'EPR, qui commence ce lundi 26 octobre, est une étape préalable au démarrage du réacteur à eau pressurisée de 3e génération. Une étape à la fois attendue et redoutée. Le démarrage de l'EPR était prévu fin 2011, il a été repoussé à au moins fin 2023. 

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L'Autorité de Sûreté Nucléaire a donné son feu vert à la livraison du combustible en début de mois. Après de nombreux retards et surcoûts, le début du chargement du combustible est prévu pour la fin 2022. Pendant quatre mois ce sont deux camions par semaine qui devraient effectuer le trajet jusqu'à La Hague  pour transporter 241 assemblages de combustible.

Pour les anti-nucléaires la stratégie du fait accompli

Les anti-nucléaires se mobilisent contre ces convois. Le réseau Sortir du nucléaire dénonce un coup de bluff d'EDF pour faire oublier les nombreux défauts et retards du chantier du réacteur de 3e génération.  Les anti-nucléaires dénonce une aberration : on prend des risques pour un réacteur qui est loin, très loin de démarrer  avec entre autres encore une centaine de soudures en réparation. Rien ne justifie ces transports disent-ils d'autant que l'uranium sera entreposé sur place, dans un chantier en cours où il n'y avait jusqu'à présent aucune matière radioactive. 

Et pour Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires à Greenpeace France , EDF adopte une fois encore la stratégie du fait accompli.  " Au plus optimiste EDF nous fait croire à un chargement fin 2022, on a du mal à y croire, mais ça ne nécessite de toute façon pas d'emmener le combustible maintenant. Depuis le début du chantier EDF joue au fait accompli comme pour la cuve amenée sur place et intégrée, malgré les problèmes. On continue la marche en avant alors qu'aucune preuve n'est faite que ce réacteur pourra démarrer un jour "

Clairement EDF veut faire un acte politique en disant : regardez ! maintenant nous continuons, nous faisons livrer du combustible,  tout va bien ! Yannick Rousselet Greenpeace

Les anti-nucléaires ont manifesté tout le long du parcours du premier convoi de combustible du réacteur EPR de Flamanville
Les anti-nucléaires ont manifesté tout le long du parcours du premier convoi de combustible du réacteur EPR de Flamanville - Greenpeace France

Il fallait anticiper pour tenir le planning dit EDF

Ces emballages ne présentent aucun danger pour la population ou ceux qui vont les manipuler répond de son côté EDF. Ils seront stockés et surveillés de la même façon que dans toutes les centrales nucléaires. Du coté du planning, tout était prêt et il fallait anticiper pour de pas retarder le calendrier, explique les responsables du chantier. Ces opérations vont durer plusieurs mois et peuvent  être incompatibles avec d'autres opérations de maintenance électrique par exemple. Il fallait donc prévoir pour qu'il n'y a pas d'impact sur le planning.

Le coût de l'EPR est  aujourd'hui estimé par la Cour des Comptes à 19 milliards d'euros, six fois plus que ce qui avait été initialement annoncé.*

Emmanuel Macron devait se rendre au Creusot ce mardi sur le site de Framatome pour annoncer un soutien à la filière nucléaire. Une visite reportée en raison du contexte sanitaire. 

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