Sarthe : les "oubliés de la canicule" déterminés à ne pas se laisser faire
L'association "Les oubliés de la canicule" avait rendez-vous avec le préfet. Elle salue l'annonce de quelques coups de pouce concrets pour aider les Sarthois dont les maisons se fissurent. Elle réclame une modification de la loi pour faciliter la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

Leur maison se fissure et ils ne savent plus vers qui se tourner. Les "oubliés de la canicule" ont rencontré le préfet de la Sarthe ce vendredi 24 janvier. Les représentants de l'association disent leur satisfaction après l'annonce de quelques mesures concrètes :
- une étude, commune par commune, sur de l'état des sols argileux,
- un recours facilité à l'Agence Nationale de l'Amélioration de l'Habitat (ANAH) pour obtenir des aides à la rénovation des logements endommagés,
- un appui aux élus pour qu'ils disposent d'une meilleure connaissance des aides et recours possibles.
En 2018, parmi les 30 commune sarthoises ayant déposé une demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, six seulement ont obtenu une réponse positive. Elles devraient reformuler une demande et engager un recours devant le tribunal administratif.
En 2019, 65 communes sarthoises ont déposé une demande et attendent une réponse.
Un appel à changer la loi
Ces Sarthois ont leur maison construite sur un sol argileux. Ce sol s'assèche à cause de la chaleur de plus en plus élevée pendant l'été et les habitations se fissurent, parfois gravement. Le problème risque de se reproduire dans les prochaines années, estime l'association "Les oubliés de la canicule". Son président en Sarthe, Mohamed Benyahia réclame un changement de la loi "pour que les critères soient mieux adaptés à la réalité". Le Sarthois, lui-même concerné par des fissures sur sa maison résume : "les pouvoir publics doivent arrêter de faire l'autruche".