Sécheresse: Une trentaine de communes d'Indre-et-Loire attendent d'être reconnus en état de catastrophe naturelle
Les derniers épisodes de sécheresse ont causé d'innombrables dégâts sur des centaines d'habitation d'Indre-et-Loire, placées sur des terrains argileux. Une trentaine de communes attendent maintenant d'être reconnues en état de catastrophe naturelle.
La sécheresse a laissé beaucoup de marques cette année en Touraine. Particulièrement sur bon nombre d'habitations reposant sur des terrains argileux. Avec le manque d'eau, ils se sont parfois effrités et ont provoqué un affaissement du niveau du sol. Fissures, lézardes... De nombreuses habitations ont souffert de la sécheresse, et l'étendue des dégâts est parfois impressionnante.
24 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour la sécheresse cette année. Ce n'est pas cependant pas assez pour Hugues Brier, le président de l'ASSIL, l'Association des Sinistrés Sécheresse d'Indre-et-Loire. "On a encore des communes en attente d'une reconnaissance. Dans certains cas, on a le niveau des sols qui est descendu de 5 centimètres par endroits".
Ces fissures détruisent des habitations. Pour certains, c'est leur patrimoine qui part". - Hugues Brier, président de l'ASSIL.
Sandra et Xavier font partie de ces nombreux sinistrés. Ils habitent depuis 15 ans à Ballan-Miré près de Tours, et les premières fissures sont apparues cet été sur les murs. Il y en a maintenant partout, et à certains niveaux, le sol de la terrasse s'est même affaissé de quelques centimètres. "On a même le carrelage qui craquelle, il y a des dégâts partout", affirme Sandra. "On est angoissés maintenant, cette maison c'est toute notre vie. Et maintenant elle ne vaut plus rien, il faut que ces préjudices soient pris en compte".
33 communes en attente d'une reconnaissance
Au total, plus de 70 communes sont concernés par cette sécheresse selon l'ASSIL. Et 33 d'entre elles n'ont pas été reconnues en état de catastrophe naturelle, comme celle de Ballan-Miré. Elles déposent donc maintenant un recours en justice pour faire avancer leur dossier. L'ASSIL espère également que les critères de reconnaissance s'assoupliront à partir de l'année prochaine. Les dégâts pourraient en effet bien s'accroître dans les années à venir, avec des épisodes de sécheresse de plus en plus réguliers.