Tours : le collectif des Jardinières rebelles plante des fruits et légumes dans les jardins publics
Le collectif des Jardinières rebelles ont planté des fruits et légumes ce dimanche après-midi, dans un jardin public de Tours. Une action de désobéissance civile pour se réapproprier ces espaces publics.
Cultiver des fruits et légumes dans les espaces publics, en plein centre-ville : l'idée a germé chez certains Tourangeaux qui ont formé le collectif des Jardinières rebelles. Ce dimanche après-midi, ils étaient une dizaine à planter des fruits et légumes dans le jardin François 1er, à côté du centre d'art contemporain Olivier Debré, à Tours centre.
Des initiatives similaires avaient déjà eu lieu au printemps, avec notamment les Jardinières masquées. Ces plantations vont au-delà d'un simple moment de jardinage. "Quand il y aura des fruits, n'importe quelle personne qui passe devant pourra en prendre. Cela crée un partage, du lien entre les gens", se réjouit Margot Pommé.
Se réapproprier l'alimentation et les espaces publics
Les plantes - framboisier, groseillier, thym ou encore artemisia - sont laissées à disposition des habitants du quartier. "L'idée, c'est que les Tourangeaux plantent des comestibles, des légumes, en bas de chez eux, pour pouvoir se réapproprier notre alimentation", explique Rémi Filliau, créateur du collectif et militant écologiste.
L'événement est également une action de désobéissance civile, avec une réelle dimension politique. "Nous sommes des citoyens conscients des enjeux sociaux, sanitaires et écologiques. On ne veut plus acheter des légumes, souvent empoisonnés à base de pesticides dans des grandes surfaces et nourrir un système que nous souhaitons combattre", affirme Rémi Filliau. "C'est indispensable de se réapproprier les espaces publics et les espaces agricoles disponibles, et de faire de l'agriculture urbaine à l'heure du confinement".
Les Jardinières rebelles comptent renouveler leur action. Ils se donnent rendez-vous dimanche prochain pour de nouvelles plantations.