VIDÉO - Chèvres et moutons jouent les débroussailleuses à la Bastille et dans les parcs de Grenoble
Les chèvres et les moutons sont de retour depuis une semaine sur les pentes de la Bastille à Grenoble. Un autre troupeau devrait bientôt s'installer dans le parc Bachelard. La mairie souhaite développer l'éco-pâturage dans tous les parcs grenoblois pour préserver la biodiversité.
Ils sont discrets mais les chèvres et les moutons sont bien de nouveau installés sur les pentes de la Bastille à Grenoble depuis une semaine. Un autre troupeau doit arriver d'ici quelques jours dans le parc Bachelard. Plus écologiques que les tondeuses et les débroussailleuses, plus passe-partout aussi, la mairie envisage d'utiliser de plus en plus ces animaux.
Pour qu'un troupeau soit efficace, il faut qu'il soit mixte. Ici, il regroupe "des chèvres du Massif central et des moutons de races Rava" explique Jean-Yves Vandroux, chef d'équipe pour la Bastille au service des espaces verts. Il y a quatre représentants de chaque espèce car "ils ne mangent pas tous la même chose. Mixer un troupeau ça permet de manger un peu de la ronce, de l'arbrisseau ... si on ne met que des chèvres, ça ne mange pas tout !"
Du travail en moins, des insectes en plus
Les agents municipaux et la nature profitent de l'éco-pâturage. "Dans le fossé de la via ferrata, on intervenait deux fois par an à quatre personnes pour tout mettre à plat, maintenant les moutons et les chèvres font le travail à notre place" sourit Jean-Yves Vandroux. Depuis la mise en place du troupeau il y a six ans, les services de la ville ont remarqué qu'il y avait davantage de papillons et d'insectes. "Une débroussailleuse, on fait une coupe rase partout. Là, on laisse plus d'espèces végétales donc pour la biodiversité, c'est un gros plus."
Un troupeau municipal d'ici quelques années ?
Face aux bénéfices de cette pratique, la mairie veut aller plus loin. "On aimerait bien développer ça un peu partout dans les parcs, avoir des transhumances de parc en parc" explique Gilles Namur, l'adjoint en charge de la nature en ville et de la biodiversité. "On envisage éventuellement pour les futures années d'avoir notre troupeau en régie, mais c'est à l'étude." Pour l'instant, chaque animal est loué deux euros par jour à une bergère de"La Chèvre pastorale". Ils devraient rester pâturer à Grenoble jusqu'en novembre.