VIDÉO - Des avions électriques et silencieux à l'aérodrome de Toussus-le-Noble
Des avions électriques silencieux ultra-modernes sont arrivés il y a six mois à l'aérodrome de Toussus-le-Noble (Yvelines). Un espoir pour une aviation plus propre, puisqu'ils ne rejettent pas de gaz à effet de serre. Mais aussi pour les riverains qui subissent constamment le bruit des avions.
L'aérodrome de Toussus-le-Noble (Yvelines) accueille deux bijoux de technologie. Des petits avions entièrement électriques, ce sont les seuls en France. Toussus est le quatrième plus important aérodrome du pays en nombre de vols derrière Roissy, Orly, Nice. Il dispose de ces deux appareils depuis 6 mois. Baptisés Vélis Électro par leur constructeur Slovène Pipistrel, ils sont destinés à la formation des pilotes. Outre leur intérêt écologique évident, ils ont aussi l'avantage d'être entièrement silencieux.
Limiter les nuisances pour les riverains
Même à côté de l'appareil, au décollage, le bruit est largement supportable. "C'est la phase la plus bruyante de tout le vol, le décollage. C'est là où le moteur est à sa puissance maximum", explique Yves Gascuel, président de l'union des aéroclubs de Toussus-le-Noble. "Et il fait le bruit d'un gros ventilateur".
Le bruit constant des avions, c'est un problème pour les gens qui habitent à côté de l'aérodrome Christian Mauduit milite depuis 15 ans pour faire baisser les nuisances sonores. "Il y a longtemps qu'on les attendait ces avions", lance-t-il. Selon lui, "c'est une vue du futur qui est intéressante, mais qui n'est pas très proche. On voudrait n'avoir que des avions électriques et ce n'est pas demain la veille, malheureusement".
Les riverains réagissent à l'annonce de l'arrivée de ces avions électriques
Vers une aviation 100% électrique ?
C'est pourtant bien l'ambition à terme de Jean-Luc Charon, le président de la fédération française d'aviation qui a commandé ces appareils : "L'aviation décarbonée est tout à fait possible. C'est également l'un des grands intérêts de ce que nous faisons". Selon lui, l'avion électrique coche deux cases : "le bruit et le décarboné".
La case qu'il ne coche pas, c'est la polyvalence des vols, car ces avions n'ont une autonomie que de 50 minutes, ce qui est adéquat pour l'apprentissage, mais guère plus. Mais "ça viendra", insiste le président de la FFA. En parallèle de ces avions, une dizaine de mesures ont été votées le mois pour réduire les nuisances liées au trafic aérien. Mais trop peu contraignantes selon les opposants.