Deux ans de prison ferme pour l'agresseur d'un policier à Besançon
L'agresseur d'un policier bisontin a écopé de deux ans de prison ce vendredi par le tribunal correctionnel de Besançon. Lors de son interpellation, dans la nuit de mardi à mercredi, il avait porté un coup de couteau à la gorge à un brigadier de la BAC. La victime reste très choquée

La peine est bien plus lourde que celle requise par le procureur de la République. Le tribunal correctionnel de Besançon a condamné ce vendredi, à deux ans de prison, l'homme qui a agressé au couteau un policier cette semaine à Besançon. Le brigadier de la BAC, âgé de 42 ans a frôlé le pire. C'est le col de sa doudoune qui a amorti le coup de couteau porté par son agresseur.
L'agresseur est un Algérien de 25 ans, sans papier depuis son arrivée en France en 2018. Dans la nuit de mardi à vendredi, les policiers interviennent dans un appartement de la rue de Vesoul, à Besançon après une alerte pour maltraitance lancé par les voisins. A l'audience ce vendredi, l'homme explique qu'il gardait depuis trois jours ses jeunes neveux et nièces âgés de 5,7 et 9 ans, en l'absence de sa sœur, partie au chevet de leurs parents. Des enfants loin d'être obéissants à son goût, qui expliqueront aux enquêteurs avoir été frappés par leur oncle. Ce que l'intéressé nie.
Il nie aussi, l'agression de l'agent de police. " C'était un gros briquet style allume-gaz ", explique-t-il avec des propos confus et contradictoires. Une violence qu'il tente de justifier par un abus d'alcool et de la nervosité. La présidente le reprend insistant sur le fait qu'un couteau laguiole, avec une lame de onze centimètres avait été retrouvé sur lui au moment de son interpellation à 5 h du matin. Ce couteau, c'est bien aussi ce que le brigadier de la bac a vu et senti arriver sur son cou.
Ça y est je vais mourir
La victime, un brigadier de la BAC a témoigné ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Besançon. " Je me suis dit; ça y est je vais mourir et mes deux enfants vont être orphelins", confie le policier qui cumule 21 années d'expérience. Encore sous le choc, le brigadier a préféré reprendre le travail dès le lendemain de son agression pour tenter d'oublier au plus vite ce douloureux épisode de sa vie.
A noter que la condamnation à 2 ans de prison, de son agresseur, est plus lourde encore que les 18 mois requis par le procureur.