Nancy : vingt et une personnes jugées pour une série de cambriolages commis par des enfants
Sur les 21 personnes attendues à la barre ce lundi 16 novembre à la cité judiciaire de Nancy, poursuivies pour vols et traite d'êtres humains, seulement quatre hommes se sont présentés pour un procès qui doit durer sept jours.
C'est un procès d'ampleur qui débute ce lundi 16 novembre devant la Juridiction Interrégionale Spécialisée de Nancy. Vingt et un prévenus originaires de Roumanie, Croatie, Serbie ou de l'ex république de Macédoine comparaissent à la suite d'une série de cambriolages entre 2012 et 2013 en Lorraine(Sarralbe, Ennery, Thionville ...), Alsace (Molsheim, recel à Mulhouse), région parisienne, Alpes-Maritimes (Mandelieu la Napoule, Port de Bouc), dans l'Aude et à Cologne en Allemagne. Certains sont aussi poursuivis pour traite d'êtres humains.
Cinquante sept victimes ont été identifiées, vingt trois se sont constituées parties civiles.
Des enfants cambrioleurs
Le butin principal est composé des bijoux. Il est reproché aux prévenus d’avoir organisé les cambriolages à distance, par téléphone. Les enfants, tous mineurs et déjà condamnés par la justice, conduisaient une voiture et ciblaient des maisons. Les parents géraient la revente des bijoux volés et guidaient les enfants.
Toutes ces personnes, itinérantes pour certaines constitueraient un réseau composé de trois groupes, trois clans.
L'affaire a été mise au jour lors de l'interpellation de mineurs en Alsace, le même groupe a ensuite été de nouveau mis en garde à vue à Carcassonne. Les enquêteurs se sont alors intéressés à l'entourage de ces jeunes avant de remonter le réseau.
Des poursuites pour traite d'êtres humains
Treize adultes sont poursuivis pour traite d'êtres humains. Ils sont soupçonnés entre autre d'avoir organisé un véritable réseau pour exploiter les mineurs, qui commettaient les vols. Ils s'agissait de leurs propres enfants ou des enfants de la famille. Certains individus sont même soupçonnés d'avoir monnayé des enfants. Le tarif aurait été fixé avec les parents en fonction des aptitudes de ces mineurs.
La difficulté pour la justice sera d'établir la contrainte envers les mineurs car très peu en garde à vue auraient reconnu avoir été forcés de commettre les délits.