Nouvelle évacuation de squat à Caen, la deuxième en une semaine
La police a procédé ce mercredi à l'expulsion de 35 personnes qui occupaient illégalement un immeuble du quartier de la Guérinière à Caen depuis 2015. La préfecture assure qu'elles sont toutes prises en charge. C'est la deuxième évacuation en une semaine, après Fleury-sur-Orne le 18 octobre 2018.

L'expulsion a démarré vers 9 heures ce mercredi matin. D'importants moyens policiers ont été déployés, un dispositif qui a étonné les associations d'aide présentes. L'immeuble, situé 10 rue Joseph Wresinski dans le quartier de la Guérinière à Caen, était occupé illégalement depuis 2015. Le tribunal d'instance de Caen avait autorisé l'expulsion des occupants en juin 2015 en leur laissant un délai. Délai qui était donc largement écoulé. Les locaux appartenant à la ville de Caen, cette dernière avait sollicité le concours de la force publique pour récupérer son bien. La préfecture du Calvados indique dans un communiqué qu'elle a fait réaliser un diagnostic social des occupants. Un opérateur s'est rendu douze fois sur place et a constaté les risques importants d'incendie notamment dans des garages occupés en rez de chaussée. Le préfet décidé de procéder à l'expulsion pendant les vacances de la Toussaint pour limiter au maximum les conséquences sur la scolarisation des enfants.
Trois personnes en situation régulière sur trente-cinq
Trente-cinq personnes se trouvaient sur place au moment de l'expulsion. Vingt-et-un adultes et quatorze enfants détaille la préfecture, soit dix familles, une femme et trois hommes isolés. Tous ressortissants étrangers originaires d'Albanie, du Nigéria, de Mongolie, d'Arménie et de Géorgie. "Contrairement à ce qui a pu être avancé, il n'y avait pas de personnes réfugiées dans le bâtiment" précise la préfecture. Trois personnes en situation régulière ont été prises en charge à l'hôtel. Trois familles albanaises et deux adultes isolés, demandeurs d'asile, sont également pris en charge en attendant que leur situation soit vérifiée. Les autres sont en situation irrégulière. Six familles et une femme isolée qui vont se voir proposer un dispositif d'aide au retour volontaire. En attendant ils sont hébergés à l'hôtel à titre de répit.
Il y a six jours, le 18 octobre 2018, onze familles albanaises ont été évacuées d'un squat rue des coteaux à Fleury sur Orne, à côté de Caen.