Quatre individus interpellés après la mort de deux jeunes, dont William Gomis, à La Seyne-sur-Mer
Quatre individus sont en cours de défèrement devant la justice après leur interpellation dimanche et lundi dans le cadre de la mort de William Gomis, 19 ans, et d'un jeune Roumain de 14 ans en septembre dernier à La Seyne-sur-Mer. Les deux victimes ont été fauchées par des tirs dans la cité Berthe.

Trois individus ont été interpellés dimanche, puis un quatrième le lendemain dans le cadre de l'enquête ouverte après la mort de William Gomis, l'ancien défenseur de la réserve de Saint-Etienne, et un adolescent roumain de 14 ans en septembre dernier au pied d'un immeuble de la Cité Berthe à La Seyne-sur-Mer (Var). Parmi ces quatre individus "figurent les auteurs principaux" indique une source proche du dossier. Ces quatre hommes sont en cours de défèrement devant la justice. L'enquête avait été confiée à la police judiciaire de Toulon.
En septembre dernier, c'est un véritable commando qui cette nuit-là, abat William Gomis. Plusieurs individus en combinaison blanche, le visage cagoulé et les mains gantées ouvrent le feu dans sa direction, alors qu'il est en bas d'un immeuble. Le jeune Gomis est atteint de huit ou neuf projectiles et décède sur le coup. La cible visée a été parfaitement atteinte.
Mais au passage, le commando blesse mortellement un jeune innocent de 14 ans qui discutait avec William. "_Ce petit jeune n'était pas du tout impliqué dans le trafic, c'est une victime collatérale, ils ne se connaissaient pas vraimen_t" indique un proche du dossier. Simplement là au mauvais moment, au mauvais endroit. Deux vies fauchées par un commando sur lequel les enquêteurs de la policejudiciaire travaillent sans relâche pendant neuf mois.
Neuf mois d'enquête
"Cela n'est jamais facile car tout le monde a peur de parler" confie un connaisseur. Neuf mois de travail acharné qui aboutissent à cette vague d'interpellations. Et un trafic de stupéfiants en net recul aux Abricotiers, là même où les deux jeunes ont perdu la vie, depuis la vague d'interpellations menée par la PJ en avril dernier pour contrer un projet d'assassinat. Un trafic qui n'a néanmoins pas disparu mais qui s'est déplacé.