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Affaire Daval : à Gray, les habitants veulent "tourner la page"

Le verdict du procès de Jonathann Daval a été prononcé samedi 21 novembre. Cette date marque la fin de trois ans d'une affaire qui a marqué la ville de Gray, en Haute-Saône, près de laquelle habitaient le couple Daval et où vivent encore les parents d'Alexia. Les Graylois espèrent "tourner la page".

Peu de monde à Gray, un dimanche de confinement. Mais les badauds rencontrés étaient soulagés de pouvoir tourner la page, après le procès Daval. Peu de monde à Gray, un dimanche de confinement. Mais les badauds rencontrés étaient soulagés de pouvoir tourner la page, après le procès Daval.
Peu de monde à Gray, un dimanche de confinement. Mais les badauds rencontrés étaient soulagés de pouvoir tourner la page, après le procès Daval. © Radio France - Rachel Saadoddine

Le procès de Jonathann Daval s'est terminé samedi 21 novembre en début de soirée avec la condamnation de l'accusé à 25 ans de réclusion criminelle. Un verdict qui met fin à une affaire judiciaire de trois ans qui a marqué les esprits à Gray, ville d'origine d'Alexia et de Jonathann. A présent, les Graylois veulent "passer à autre chose". 

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La maison où habitaient Alexia et Jonathann Daval, à Gray-la-ville.
La maison où habitaient Alexia et Jonathann Daval, à Gray-la-ville. © Radio France - Rachel Saadoddine

A Gray, l'affaire Daval est encore dans tous les esprits. Même s'ils sont tous d'accord pour exprimer un "soulagement" à l'idée que ce procès très médiatique soit terminé, il y a deux "camps" chez les Graylois. Certains soutiennent Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d'Alexia. Et d'autres jugent qu'ils ont contribué à nourrir l'emballement médiatique autour de la ville. 

Caméras et micros braqués sur Isabelle Fouillot, la maman d'Alexia, lors de la 3e journée du procès d'assises de Jonathann Daval. Vesoul (Haute-Saône), le 18 novembre 2020.
Caméras et micros braqués sur Isabelle Fouillot, la maman d'Alexia, lors de la 3e journée du procès d'assises de Jonathann Daval. Vesoul (Haute-Saône), le 18 novembre 2020. © Radio France - Jean-François Fernandez

"Ca fait trois ans que ça dure, il y en a marre de la famille Fouillot", s'exclame Caroline, habitante de Gray depuis plus de cinquante ans. "J'ai moi aussi perdu mon fils dans des circonstances dramatique à vingt-six ans mais je n'en ai pas fait tout un cirque médiatique à donner des interviews à BFM TV etc.", s'agace la Grayloise. 

Une ville entière qui souhaite "aller de l'avant"

A l'inverse, Anita, soixante-quatre ans en a "marre de ceux qui sont méchants avec cette famille". Pour elle : "on ne peut pas dire qu'on aurait fait autrement, après un tel drame, on ne peut pas savoir". Et beaucoup s'accordent pour souhaiter à la famille d'Alexia de pouvoir aller de l'avant. Comme Chantal, soixante-dix ans : "ils ont une autre fille et des petits-enfants, j'espère qu'ils vont pouvoir se reconstruire et je pense qu'ils sont assez forts pour ça"

Après le procès et malgré le confinement, les Graylois s'apprêtent à fêter Noël et à voir les rues de leur ville s'illuminer.
Après le procès et malgré le confinement, les Graylois s'apprêtent à fêter Noël et à voir les rues de leur ville s'illuminer. © Radio France - Rachel Saadoddine

Contrariés que leur ville soit devenue tristement célèbre suite à la médiatisation de l'affaire Daval, les Graylois restent optimistes car "il y a beaucoup de belles choses à voir, c'est une ville très agréable", rappelle Caroline. "Les lumières de Noël vont bientôt être allumées, c'est mon moment préféré de l'année", se réjouit Chantal.

"Comme l'affaire Grégory, on en parlera encore dans plusieurs années"

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Une ville qui cherche donc à se reconstruire, tout en ayant conscience du stigmate laissé par ce drame. "C'est comme l'affaire Grégory, des années après on en parle encore et bien, ici avec Daval ça va faire pareil je pense, parce qu'en plus on ne saura jamais vraiment pourquoi il l'a tuée", affirme Hedwige, du mystère dans la voix. 

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