A Guéret, le conseiller retraite dérape et laisse des injures racistes sur le répondeur d'une assurée
Des injures racistes au sein d'un organisme public de Guéret, la Carsat, qui traite les dossiers de retraite. Un conseiller laisse un message téléphonique à une assurée creusoise mais alors qu'il pense avoir raccroché, il se lâche ensuite devant ses collègues, la famille porte plainte.

"T'as vu comme je l'ai calmé celle-là ? j'en peux plus de ces gens là. De toutes façons elle pue ! C'est du Daesh Creusois, elle est voilée de la tête aux pieds." Voilà quelques-uns des propos sidérants que Fatiha Martin découvre sur la messagerie de son portable. Au départ, le message est pour sa mère Fatima, un conseiller de la Carsat (caisse d'assurance retraite et de la santé au travail) de Guéret l'appelle pour lui dire que sont dossier ne sera pas validé, et que si elle n'est pas contente, elle n'a qu'a saisir le tribunal des affaires sociales. Le ton est assez sec, mais c'est bien pire ensuite.
L'homme pense raccrocher, mais ce n'est pas le cas, l'enregistrement se poursuit alors qu'il s'adresse à ses collègues. Il traite son assurée de "cassos" (cas social) et multiplie les propos racistes comme énoncés ci-dessus. Personne ne le reprend et on entend quelques voix et quelques rires en fond sonore.
C'est indigne du service public, je ne veux plus que cela se reproduise" - Fatiha Martin.
La fille de Fatima n'arrive pas a en croire ses oreilles "On nous traite de Daesh creusois ?? je suis creusoise, mariée à un pur creusois. Mes parents sont creusois. Des insultes gratuites comme ça, c'est inadmissible." La jeune femme et son mari ont décidé de porter plainte "Je ne veux plus que cela se reproduise, pour moi, pour ma mère, pour tout le monde." explique-t-elle .
Des propos inadmissibles" - La direction de la Carsat du Limousin
Au siège de la Carsat, à Limoges, on est dans ses petits souliers. "Je suis triste d'entendre de tels propos", réagit Jean-Christophe Crulli, le directeur adjoint de l'organisme, "il y'a peut être parfois de la tension, mais c'est inexcusable." La Carsat rend publique une lettre d'excuses, et s'engage à rencontrer la famille pour en parler les yeux dans les yeux.

L'agence de Guéret n'emploie qu'une dizaine de personnes, le conseiller concerné n'est pas venu a son poste ce jeudi. Sa direction veut l'entendre avant de décider d’éventuelles sanctions.