A Lanobre (Cantal), les habitants sont plutôt satisfaits du retour au 90 km/h
Le samedi 1er février, le département du Cantal est repassé au 90 km/h.Mais ce retour change-t-il vraiment quelque chose pour les cantaliens ? A Lanobre, 1450 habitants entre Puy-de-Dôme, Cantal et Corrèze, les habitants semblent satisfaits.
Pour l'instant, il y a peu de changement à Lanobre, village traversé par la route départementale 922. "Des panneaux sont encore cachés sous des sacs plastiques" raconte le maire Jean-Jacques Vialleix. Certains sont restés en place et indiquent la vitesse, 90 km/h. Sur le marché dominical, Colette reste perplexe. "80 ou 90, ça ne change pas grand chose. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup d'accidents à 80 qu'à 90 km/h".
Un manque d'harmonisation selon les départements
Sur cette route, près de 4 000 véhicules passent chaque jour. Pourtant, la RD922 n'est pas réputée comme accidentogène, surtout au niveau de Lanobre. Elle est peut-être préservée par les différentes limitations de vitesse : 90 km/h, puis 70 puis 50. Guy habite un hameau en haut du village. Il explique qu'avec le changement à 80 km/h, il ne regardait plus trop le compteur de vitesse.
"Sur la route de Mauriac, il y a des endroits où on atteint très vite les 90 !"
Globalement, peu de Cantaliens se disent opposés à ce changements. Le vrai problème reste l'harmonisation, car si le Cantal et la Corrèze sont repassés à 90 km/h, le Puy-de-Dôme, lui, a décidé d'y rester. David est le patron d'une boulangerie de Lanobre. Il habite à Larrode, à dix kilomètres du Cantal. "Il faut être vigilant et regarder les panneaux" soupire-il. A côté de sa boulangerie, un radar a été installé. Il se déclenche lorsque la vitesse excède 70 km/h. David est un fervent militant du 50 km/h en ville, notamment devant son commerce.
Malgré un avis défavorable
La Commission départementale de la sécurité routière s'est réunie ce jeudi à Aurillac. Quelques jours plus tard, le 90 km/h devient effectif sur la plupart des départementales cantaliennes et corréziennes. Les services de l'Etat et le représentant de la Prévention Routière ont émis un avis globalement défavorable mais la CDSR s'est prononcée à la majorité pour le retour du 90 km/h sur presque l'ensemble du réseau dépendant du Conseil Départemental.