Accident de car scolaire à Labergement : une cellule psychologique pour le retour des élèves à l'école
C'est un retour en classe pas comme les autres à l'institution privée Sainte-Jeanne-Antide, ce jeudi 3 décembre 2020. Deux jours après l'accident de car scolaire qui a fait trois blessés dans le Haut-Doubs, une cellule psychologique de l'éducation nationale est mise en place dans l'établissement.
Deux jours après l'accident de car scolaire qui a fait trois blessés à Labergement-Sainte-Marie dans le Doubs, il est temps de retourner en classe, ce jeudi 3 décembre 2020. Une cellule psychologique de l'Éducation nationale est mise en place dans l'établissement où les enfants présents dans le car sont scolarisés, l'institution privée Sainte-Jeanne-Antide.
Tous ceux qui le souhaitent ont droit à un temps d'écoute individuel
Les enfants présents dans le car ont vu des vitres cassées, la terre, du sang. Les autres élèves ont entendu parler de l'accident et tentent de se le représenter : c'est tout un établissement qui a été secoué. Ce jeudi, deux psychologues, une infirmière et une assistance sociale scolaire se rendront en binôme dans les classes pour proposer des temps d'écoute individuels à celles et ceux qui le souhaitent.
Dans toutes les classes, il faut parler ou échanger - Patrice Durand, directeur académique
L'idée, est surtout d'être à l'écoute. "Dans toutes les classes, il faut parler ou échanger, quand bien même on n'était pas dans le car. Il ne faut pas que l'on oublie que chaque enfant a son temps propre pour digérer le traumatisme," explique Patrice Durand, directeur académique des services de l’éducation nationale du Doubs :
"L'idée c'est de pouvoir parler et échanger" : Patrice Durand, directeur académique des services de l’éducation nationale du Doubs :
Pouvoir redire les choses, pouvoir repartir - Mireille Besseyre du diocèse
Les responsables de l'établissement aussi sont prêts à échanger, avec les enfants et les familles. Mireille Besseyre, la directrice de l'enseignement catholique de Franche-Comté : "le corps enseignant veut retrouver les jeunes, pour pouvoir redire les choses, pouvoir repartir. Cela ne veut pas dire que l'on entend pas, bien évidemment, on va écouter. Dans le même temps, on sent leur envie de retrouver leur vie quotidienne d'écoliers ou de collégiens."
La directrice de l'établissement pourra à nouveau faire appel à cette cellule, si cela lui paraît nécessaire. On le rappelle, 30 enfants âgés de 6 à 14 ans se trouvaient à bord. Trois d'entre eux ont été blessés, dont deux grièvement.