"Les enfants tournent en rond !", s'indigne l'entraîneur de boxe de l'adolescent tué à Bondy
Pour l'entraîneur de boxe de l'adolescent tué vendredi 26 février à Bondy, la crise sanitaire et la fermeture des salles de sport ne sont pas pour rien dans l'actuelle série de violences entre jeunes en Île-de-France.
La nouvelle a "foudroyé" Christophe Hamza, un entraîneur de boxe à Bondy (Seine-Saint-Denis). Vendredi 26 février, vers 17h10, un de ses élèves, Aymen, un adolescent de 15 ans, a été tué par balle alors qu'il se trouvait à l'intérieur d'un centre de loisirs de cette ville populaire de la banlieue nord-est de Paris. Deux suspects ont été placés en garde à vue ce samedi.
"Normalement, le vendredi à cette heure-là, Aymane s'entraîne avec nous au palais des sports... mais en ce moment, c'est fermé à cause du Covid"
Le président fondateur de l'association Chris'fight Bondy entraînait l'adolescent depuis trois ans mais "depuis quatre mois, notre club est fermé". Pour Christophe Hamza, il y a un véritable lien entre la crise sanitaire et l'actuelle série de violences entre jeunes en Île-de-France. "Les enfants tournent en rond, il faut trouver des solutions ! Avant ils étaient encadrés, là ils sont livrés à eux-même. Les enfants ne tiennent plus en place, il font des conneries et voilà où ça mène."
"C'était vraiment un bon gamin !"
L'entraîneur de boxe est "triste et en colère", "en tant que père parce que j'ai un fils de 15 ans qui boxait avec lui, en tant qu'homme parce que c'est arrivé à côté de chez moi et en tant que coach sportif parce que Aymen était quelqu'un de brillant et de volontaire."
Christophe Hamza aimerait lui rendre hommage rapidement. Il doit discuter avec les parents d'Aymane et la mairie de Bondy pour trouver sous quelle forme le faire.
Kylian MBappé, le Bondynois, a réagi à la mort de Aymane. Sur Twitter, l'attaquant du Paris St Germain présente ses "condoléances les plus sincères à ses proches" et cite Gandhi. "Il n'y a pas d'au revoir pour nous. Peu importe où tu es, tu seras toujours dans le cœur" des Bondynois.