Affaire Benalla : trois proches collaborateurs d'Emmanuel Macron convoqués par les juges
Trois collaborateurs d’Emmanuel Macron, Alexis Kohler, Patrick Strzoda et François-Xavier Lauch, sont convoqués pour s'expliquer devant les juges chargés de l'affaire des passeports diplomatiques d'Alexandre Benalla, a indiqué jeudi l'Elysée, confirmant une information de RTL.
Nouvelles auditions dans l’affaire des passeports diplomatiques d'Alexandre Benalla. Trois proches collaborateurs d'Emmanuel Macron - Alexis Kohler, Patrick Strzoda et François-Xavier Lauch - sont convoqués pour s'expliquer devant les juges a indiqué jeudi l'Elysée, confirmant une information de RTL.
Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, et Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, sont convoqués en tant que témoin, tandis que François-Xavier Lauch, le chef de cabinet, l'est en tant que partie civile, a précisé la présidence à l'AFP.
L'utilisation de passeports diplomatiques en question
L'ex chargé de mission de l'Élysée a été mis en examen pour usage abusif de passeports diplomatiques le 18 janvier. Comment les a-t-il obtenus ? Pourquoi a-t-il pu les utiliser alors qu'il avait quitté la présidence ? C'est sur ce point que la justice veut interroger Alexis Kohler, Patrick Strzoda et François-Xavier Lauch.
Après avoir affirmé en septembre devant le Sénat les avoir laissés dans son bureau à l'Elysée, Alexandre Benalla a reconnu avoir récupéré et utilisé ces passeports. Selon Mediapart et Le Monde, l'un des deux documents lui a permis de se rendre dans plusieurs pays africains.
Le Quai d'Orsay a expliqué avoir réclamé la restitution de ces passeports à deux reprises depuis juillet. L'ancien collaborateur du chef de l'État a, lui, assuré au Journal du Dimanche qu'ils lui ont été rendus par un "membre de la présidence" (un "personnel salarié de l'Élysée", a-t-il précisé au Sénat le 21 janvier) avec ses effets personnels, début octobre.
Devant la commission d'enquête du Sénat, Patrick Strzoda a révélé le 16 janvier qu'Alexandre Benalla avait utilisé "presque une vingtaine de fois" ses passeports diplomatiques après son licenciement. Il le soupçonne par ailleurs d'avoir obtenu un passeport de service en juin grâce à un faux.