Affaire Delphine Jubillar : les invraisemblables confidences du mari à un autre détenu

Cédric Jubillar, incarcéré et mis à l'isolement à la maison d'arrêt de Seysses depuis le 18 juin, clame son innocence depuis le début de l'affaire. Il est mis en examen pour le meurtre de sa femme, dont ni le corps ni la moindre trace n'ont été retrouvés depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Mais selon les révélations du Parisien, le trentenaire aurait réussi à échanger avec un détenu à qui il aurait révélé avoir caché le corps de Delphine près d'une ferme, située sur la commune de Cagnac-les-Mines et juste à côté de leur domicile.

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Une ferme déjà fouillée par les enquêteurs

Ce samedi matin, France Bleu Occitanie s'est rendu sur place et n'a pas constaté d'agitation particulière si ce n'est la présence d'autres journalistes. D'après nos informations, cette ferme a bien été fouillée de fond en comble il y a un an par les enquêteurs. Des gendarmes ont aussi été vus avec des chiens dans le secteur il y a quelques jours. Le propriétaire de la ferme assure n'avoir rien à voir avec les Jubillar. Sa ferme a bien brûlé le 15 avril dernier, conformément aux déclarations de l'ex-détenu. 

L'ancien codétenu et la nouvelle compagne à la recherche du corps ?

Ces confidences de Cédric Jubillar, malgré l'isolement qui lui est imposé, auraient provoqué la vague d'auditions de mercredi et surtout l'interpellation et la garde à vue de Séverine Longhini, celle qui partage la vie de Cédric Jubillar désormais. La quadragénaire a été laissée libre jeudi soir après 38 heures d'interrogatoire à la gendarmerie de Gaillac.

Selon les informations du Parisien, que confirme plus tard TF1-LCI, Cédric Jubillar aurait même, plus hallucinant, encore demandé à son co-détenu, bientôt libéré, d'aller retrouver le corps de Delphine Jubillar pour le déplacer. 

Pour l'aider à trouver cette ferme, le confident du Tarnais aurait sollicité l'aide de Séverine Longhini, la nouvelle compagne, qui l'aurait accompagné en voiture à proximité, sans vouloir trop s'en approcher. Leur quête n'aurait donc, au final, rien donné.

C'est la rencontre, tout sauf fortuite si elle se confirme, de Séverine Longhini avec cet ancien détenu, et ce trajet ensemble, qui auraient incité les juges d'instruction à ordonner le placement en garde à vue de l'habitante de Lescure d'Albigeois mercredi. Le détenu figurerait parmi les personnes entendues par les enquêteurs cette semaine (sans avoir été placé en garde à vue). 

Beaucoup d'éléments paraissent invraisemblables dans cette histoire : comment Cédric Jubillar, placé à l'isolement, parviendrait-il à donner des informations aussi poussées à un codétenu ? Quel intérêt cet homme, une fois sorti de prison, aurait-il à aller sur les lieux d'un crime ? Pourquoi, si cet ex-codétenu détient des informations et a tenté de trouver le corps, n'aurait-il pas été lui aussi placé sous le régime de la garde à vue ? Cédric Jubillar est-il si malin qu'il puisse manipuler tant de personnes ?

Pour l'heure, les avocats de cette affaire ne répondent pas à nos sollicitations.