Affaire Lelandais : l'appel de la famille Boutvillain après une disparition en 2012
vendredi 30 mars 2018 à 20:52 - Mis à jour le samedi 31 mars 2018 à 11:25 Par Véronique Pueyo, France Bleu Isère et France Bleu
C'est l'appel d'une sœur à Nordahl Lelandais. Dalila Boutvillain cherche à savoir ce qui est arrivé à son frère, Malik, ce 6 mai 2012, à Échirolles (Isère). Après les nouveaux aveux de Nordahl Lelandais, qui reconnaît avoir tué le caporal Noyer, elle lui demande de dire ce qu'il sait.
Échirolles, France
Après avoir reconnu, le 14 février dernier, être à l'origine de la mort de Maëlys, Nordahl Lelandais a également avoué jeudi, qu'il avait tué le caporal Arthur Noyer, disparu après une soirée à Chambéry en avril 2017. Comme dans l'affaire de la mort de la fillette, on ne sait pas dans quelles circonstances il a pu tuer ce dernier.
Pour Maëlys, il avait expliqué que c’était "involontaire". Du coup, ces nouveaux aveux partiels de Lelandais ont fait réagir les onze familles de disparus de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont la famille Boutvillain.
Six ans après la disparition de Malik, la justice ouvre une information judiciaire
Ce 6 mai 2012, Malik Boutvillain part faire son footing du côté de la Frange Verte, un parc situé à Échirolles (Isère), on ne le reverra jamais. A l’époque, l’enquête est bâclée et conclut à une fugue ou un suicide. Mais la famille de Malik, sa mère et ses deux soeurs, n'y croit pas. Les années passent, sans nouvelles, sans savoir ce qui est arrivé au jeune homme, sans pouvoir faire son deuil.
Jusqu'à ce qu’éclate l'affaire Lelandais. Le 14 février dernier, après avoir nié durant des mois, il avoue le meurtre de Maëlys, 9 ans, enlevée, lors d'une fête de mariage au Pont-de-Beauvoisin (Isère). Jeudi, il reconnait celui du caporal Noyer. Et s'il avait commis d'autres crimes, se demandent les proches des disparus de la région, comme ceux de Malik.
Dalila, la sœur de Malik, demande à Lelandais de libérer sa conscience
Dalila, l'une de ses sœurs explique : "Oui, c'est un espoir. Je lui demande de libérer sa conscience. Je ne l'accuse pas, pour mon frère. Mais s'il sait quelque chose, qu'il le dise. Cela fait des années qu'on s'interroge. Je me réveille, je pense à Malik, je m'endors, je pense à lui. c'est une torture de ne pas savoir ce qui s'est passé"
Le parquet de Grenoble vient d'ouvrir une information judiciaire. Elle a été confiée à l'un des trois juges qui instruisent l'affaire Maëlys. Les familles des disparus de la région Auvergne-Rhône-Alpes se réuniront à Lyon, le 27 avril prochain, pour faire le point sur les différentes enquêtes que l'affaire Lelandais a relancées.