Affaire Mediator : "Tant mieux s'ils ont enfin été condamnés", se réjouit une des victimes dans le Cher
Les laboratoires Servier ont été reconnus coupables ce lundi de "tromperie aggravée" et d'"homicide et blessures involontaires" dans le dossier du Mediator. Une décisions du tribunal de Paris qui réjouit les victimes et les avocats des plaignants, y compris dans le Berry.
Plus de dix ans après le retentissant scandale du Mediator, un médicament tenu pour responsable de centaines de décès, le tribunal de Paris a reconnu coupable ce lundi les laboratoires Servier de "tromperie aggravée" et d'"homicides et blessures involontaires". Les laboratoires sont condamnés à verser 2,7 millions euros d'amende. Une très bonne nouvelle pour les victimes qui attendaient cette décision depuis longtemps.
Jocelyne Perrot, 73 ans, habitante de La Chapelle-Saint-Ursin dans le Cher est une des victimes du Mediator. Elle a pris le médicament pendant 10 ans jusqu'en 2009. Résultat : deux valvulopathies. Indemnisée depuis plusieurs années maintenant, cette histoire est derrière elle mais elle se félicite tout de même de cette décision; "_je suis contente. Tant mieux s'ils ont enfin été condamnés_. C'est bien. Sincèrement, je n'y croyais pas."
L'ANSM également condamnée
Daniel Guiet est avocat à Châteauroux. Parmi ses clients, une des victime des laboratoires Servier. Alors forcément cette décision du tribunal de Paris est une victoire, "_c'est une satisfaction_. Cela étant, on est en face du groupe Servier qui fait près de cinq milliards d'euros de chiffre d'affaires donc une amende, même de 2,7 millions d'euros, ce n'est pas grand chose. J'espère que la société ne va pas faire appel et va reconnaître sa responsabilité et va procéder à l'indemnisation des victimes."
Pour le moment, les laboratoires Servier - relaxés du délit d'escroquerie - n'ont pas fait appel de cette décision. L'ANSM (agence du médicament), police sanitaire, a également été condamnée dans ce dossier à verser 300.000 euros d'amende.
Les réactions berrichonnes sont à réécouter ici.