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Affaire Omar Raddad : la deuxième demande en révision de la condamnation du jardinier marocain examinée jeudi
La deuxième demande en révision de la condamnation d'Omar Raddad après la découverte du corps de Ghislaine Marchal en 1991 dans sa villa de Mougins (Alpes-Maritimes) sera examinée ce jeudi par la Cour de cassation. La défense du jardinier marocain s'appuie sur de nouvelles analyses ADN.

La Cour de cassation doit examiner pour la deuxième fois ce jeudi la requête formulée par la défense d'Omar Raddad, en révision de sa condamnation après la découverte de nouveaux éléments "qui sont des preuves scientifiques" selon Me Sylvie Noachovitch, l'avocate du jardinier marocain, condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, sans possibilité de faire appel à l'époque. Omar Raddad avait bénéficié d'une grâce présidentielle du Président Chirac puis d'une libération conditionnelle en 1998. "Nous avançons" déclare l'avocate à France Bleu Provence.
"J'ai déposé une requête en révision car je détiens des éléments nouveaux qui sont des preuves scientifiques", avait déclaré Me Sylvie Noachovitch lors d'un point presse devant le palais de justice à Paris en juin dernier. C'est donc cette requête qui doit être examinée ce jeudi devant la commission d'instruction de la cour de révision.
Ce recours s'appuie sur un rapport de 2019 analysant à nouveau une découverte de 2015 : quatre empreintes génétiques correspondant à quatre hommes non-identifiés. Deux ADN parfaitement exploitables et deux autres partiellement avaient été trouvés sur deux portes et un chevron de la cave dans laquelle le corps de Ghislaine Marchal, riche veuve de 65 ans, avait été retrouvé le 24 juin 1991. Sur ces deux portes avait été écrit "Omar m'a tuer" (sic) et "Omar m'a t".
Des ADN qui n'appartiennent pas à Omar Raddad
Dans le rapport de 2019, l'expert Laurent Breniaux, analysant 35 traces d'un de ces ADN présent dans l'inscription "Omar m'a t", favorisait l'hypothèse d'un dépôt d'empreintes au moment des faits, et non d'une "pollution" ultérieure par les enquêteurs. "En d'autre termes, ces traces génétiques auraient pu être été déposées par l'auteur de l'inscription, qui ne serait alors pas Mme Marchal mais potentiellement le véritable meurtrier", estime la défense d'Omar Raddad. Ces nouveaux éléments pourraient en effet justifier des recherches complémentaires, notamment concernant l'ADN de parentèle.
"Au nom des droits de l'Homme je vous demande de le soutenir, parce que véritablement un homme est innocent et se bat. Il a certes été gracié mais cela ne le blanchit pas", avait poursuivi Me Noachovitch. Omar Raddad, âgé de 58 ans, vit depuis plusieurs années à Toulon.
La décision de la commission d'instruction sera mise en délibéré.
Une première demande de révision avait été rejetée en 2002 dans cette affaire criminelle. Les révisions de condamnations pénales restent rares en France dans les affaires criminelles : depuis 1945, une dizaine d'accusés seulement ont bénéficié de leur vivant d'une révision et d'un acquittement.
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