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Aulnay-sous-Bois : trois policiers renvoyés devant la cour d'assises dans l'affaire Théo

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Le parquet de Bobigny annonce, ce jeudi soir, le renvoi devant la cour d'assises de trois policiers mis en cause dans l'interpellation violente de Théodore Luhaka, en février 2017 à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

Théo Luhaka a été grièvement blessé le 2 février 2017 lors de son interpellation par des policiers à Aulnay-sous-Bois dans la cité des 3000. Théo Luhaka a été grièvement blessé le 2 février 2017 lors de son interpellation par des policiers à Aulnay-sous-Bois dans la cité des 3000.
Théo Luhaka a été grièvement blessé le 2 février 2017 lors de son interpellation par des policiers à Aulnay-sous-Bois dans la cité des 3000. © Radio France - Rémi Brancato

Les trois policiers impliqués dans l'interpellation violente de Théodore Luhaka, en février 2017, seront jugés aux assises, annonce ce 26 novembre, le parquet de Bobigny.

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Théo, handicapé à vie

La juge d'instruction, en charge de l'enquête, a abandonné les poursuites pour "viol". En revanche, elle renvoie, fait rare, devant les assises, ces fonctionnaires pour "violences volontaires avec circonstances aggravantes". Le principal accusé est également poursuivi pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente". Un non-lieu a par ailleurs été ordonné concernant un quatrième policier qui avait été témoin de la scène.

Des violences filmées à l'époque

Le 2 février 2017, Théo Luhaka, 22 ans à l'époque, avait été interpellé dans la cité des 3.000 à Aulnay-sous-Bois, une scène filmée par des caméras de vidéosurveillance. Lors de son arrestation, le jeune homme avait été grièvement blessé par un coup de matraque dans la zone rectale. C'est parce qu'il est désormais handicapé à vie que les policiers seront jugés par une cour d'assises.

Contacté par France Bleu Paris, l'avocat du jeune homme se félicite de ce renvoi. "C'est une satisfaction parce que l'information judiciaire a été extrêmement difficile pour Théo qui a plusieurs fois été remis en cause dans sa version des faits", déclare maître Antoine Vey. Quant à savoir si le contexte actuel et le débat autour des violences policières a joué, l'avocat est clair : "La juge d'instruction n'a pas pu être orientée car tous les actes qui ont été pris que ce soit le réquisitoire du parquet ou les interrogatoires, ont été conduits bien avant tout ça". 

Procès en 2021 ?

Néanmoins, selon Antoine Vey, "l'affaire Théo" était déjà emblématique des violences policières en 2017.  Aujourd'hui,"les vidéos qui émaillent les réseaux sociaux démontrent que Théo n'est pas un cas isolé, que les violences sont répétées, constantes et un peu plus systémiques". Le procès de ces trois policiers pourraient avoir lieu fin 2021, selon l'avocat.

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