Agression au commissariat d’Amiens : il voulait se suicider en obligeant des policiers à lui tirer dessus
Le profil de l’homme interpellé après l’agression d’un policier mercredi au commissariat de la rue des otages à Amiens se précise. Il est décrit comme dépressif et aurait cherché à se faire tirer dessus par les agents du commissariat.
Un homme dépressif qui s’attaque à un commissariat pour obliger les policiers à lui tirer dessus. C’est la piste privilégiée dans l’enquête après l’agression de mercredi au commissariat de la rue de otages à Amiens. Cet homme de 44 ans a sonné a l’entrée du bâtiment et s’est précipité sur un policier en criant avec un couteau de table à la main.
Pas de radicalisation religieuse
Ce ressortissant algérien est inconnu des services de police et de justice. Aucun élément ne va dans le sens d’une radicalisation religieuse, selon Alexandre de Bosschère, le procureur de la République d’Amiens : « Nous n’avons rien découvert dans la chambre du foyer où il réside, ni sur son téléphone. Les personnes qui le côtoient et que nous ont pas fait part d’éléments qui iraient dans ce sens. Il n’a pas non plus fait part d’une animosité particulière envers les forces de l’ordre. S’agissant des propos tenus, il explique n’avoir pas crié « Allahou Akbar » sans pour autant se souvenir des termes exacts employés. Le policier agressé a indiqué pour sa part qu’il lui semblait avoir entendu ces mots, mais sans certitude. »
Un homme décrit comme dépressif
Au cours de sa garde à vue, l’homme a expliqué qu’il se sentait désespéré, en raison notamment de sa solitude et de l’éloignement de sa famille qui vit en Algérie. Il a aussi affirmé qu’il souhaitait mettre fin à ses jours. Ne trouvant pas d’autre solution, il aurait donc décidé de s’attaquer à un commissariat pour contraindre les policiers à lui tirer dessus. Il a assuré qu’il n’avait pas eu l’intention de tuer un policier ou de mourir en martyr. Il a contesté toute dimension religieuse ou fanatique.
L’homme a été placé en détention provisoire et sera jugé le 10 février pour violences avec arme, avec préméditation, et sur personne dépositaire de l’autorité. Il risque jusqu’à 7 ans de prison.