Agression au tournevis de Périgueux : deux accusés devant la cour d'assises
L'affaire du coup de tournevis dans le cou d'un habitant de la rue des mobiles, à Périgueux, qui se plaignait du bruit en pleine nuit est jugée à partir de ce lundi. Deux accusés comparaissent pour violence avec usage d’une arme suivie de mutilation ou d'infimité permanente.
Suite de la session de la cour d’assises de la Dordogne. Après l’affaire de la défenestration de Sarlat la semaine dernière, c’est une autre affaire qui avait beaucoup ému à l’époque qui va être jugée ces lundi et mardi. Celle du coup de tournevis de la rue des Mobiles de Périgueux.
Il y a deux ans et demi, le 23 avril 2018, vers 3h40 du matin, un homme de 33 ans à l’époque recevait un coup de tournevis dans le cou. Une agression qui l’a laissé tétraplégique.
Deux accusés comparaissent pour cette agression. Laurent Roverc’h un homme de 36 ans pour violence avec usage d’une arme suivie de mutilation ou d’infirmité permanente. Et Julien Madelaine, un homme de 29 ans pour non assistance à personne en danger.
Comprendre ce qui s'est vraiment passé
Toute la mission des jurés sera de comprendre le déroulé exact des faits cette nuit là car durant l’instruction, les versions se sont parfois contredites. La cour va devoir se pencher sur la chronologie exacte des faits cette nuit du 22 au 23 Avril 2018.
Ce que l'on sait, c'est qu'il est donc environ 3h40 du matin quand la victime sort sur son balcon pour demander du silence à deux passants qui auraient tapé sur des containers à poubelle. "Ta gueule bouffon, si t’as un problème, t’as qu’à descendre", aurait répondu l’un d’entre eux. La victime descend donc sur la chaussée, et c’est là que les versions ne sont plus les mêmes.
L’accusé Laurent Roverc’h affirme avoir été frappé en premier et à coups de poings par la victime dans la rue. Des ecchymoses ont d’ailleurs été relevées sur son corps. Il prétend également avoir donné le coup de tournevis après avoir eu peur d’une lame qu’aurait tenu la victime.
De son côté la partie civile dément formellement avoir porté les premiers coups et avoir porté un couteau.
Des appels aux pompiers ?
Enfin dernière question : l’autre accusé Julien Madelaine a-t-il réellement tenté de joindre par trois fois les pompiers après le coup de tournevis, comme il l’affirme, alors qu'aucun appel n'a été relevé sur son téléphone portable ce jour-là.
La scène se passe en tout cas sur fond de forte alcoolisation du côté de la victime, mais aussi des accusés qui avaient bu plusieurs bières et bouteilles de vin blanc avant la bagarre.