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"Air Cocaïne" : des parlementaires à la rescousse
Les parlementaires mettent leurs nez dans le dossier "Air Cocaïne". Les députés des Bouches-du-Rhône Christian Kert et Jean-Pierre Maggi vont être reçu au ministère des Affaires étrangères ce mercredi. Ils veulent que les quatre Français condamnés l'été dernier à Saint-Domingue soient rapatriés.

Vingt ans de prison : c'est la peine infligée par la justice dominicaine le 14 août dernier à quatre Français , pour trafic international. Ils avaient été interpellés à l'aéroport de Punta-Cana, à bord d'un jet privé chargé de 700 kilos de cocaïne.
Parmi eux, il y a Nicolas Pisapia, dont les parents habitent la région marseillaise, et Bruno Odos, né à Marseille en 1959. Ils dénoncent un coup monté de la police locale.
Avant le procès en appel qui aura lieu au mois de décembre, leurs proches réclament l'aide de la France. Quatre députés et quatre sénateurs ont répondu à l'appel.
Ils seront reçus ce mercredi au Quai d'Orsay pour évoquer les actions diplomatiques à mettre en place, afin d'éviter une lourde condamnation, comme en première instance.
La mère de Nicolas Pisapia vit dans l'angoisse d'une nouvelle incarcération de son fils, car les conditions de détention en République Dominicaines sont infernales :
Ce que réclament les parlementaires
Début octobre, les parlementaires ont envoyé une lettre à Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Dans ce courrier, ils dénoncent "un procès à charge, au cours duquel les droits de la défense ont été bafoués."
"L'accès aux pièces du dossier a été extrêmement restreint pour les avocats. Votre cabinet a confirmé officieusement que les charges pesant sur les Français ne reposent sur aucune preuve. Nous, parlementaires, exigeons que la France ne s'en tienne pas au silence." (Extrait de la lettre des huit députés et sénateurs envoyée à Laurent Fabius)
Les sénateurs et députés vont demander au ministre le transfèrement des quatre français afin qu'ils puissent être jugés en France, une aide aux familles, pour leur permettre de venir assister au procès en appel, la présence de l'ambassadeur de France pendant l'audience pour "montrer que la France ne se laissera pas faire" et une réclamation auprès des autorités dominicaines pour obtenir certaines pièces du dossier que les avocats n'ont pas pu avoir.
Les diplomates agissent dans l'ombre
Officiellement, la France n'a pas le droit d'influencer la justice d'un autre pays souverain. Mais plusieurs signes indiquent que le Quai d'Orsay s'est emparé du dossier. Un nouvel ambassadeur a été nommé sur place début septembre et l'une de ses premières actions a été de recevoir personnellement chacun des quatre français dans son bureau. Chose que n'avait jamais faite son prédécesseur.
Un spécialiste de justice internationale au ministère confirme : "Air Cocaïne, c'est notre dossier numéro un, avec celui de Serge Atlaoui en Indonésie."
L'action de la diplomatie ? Philippe Malburet y croit. C'est le président du comité de soutien du Marseillais Nicolas Pisapia et un exemple lui donne de l'espoir :
Le procès en appel du dossier "Air Cocaïne" débutera au mois de décembre, à Saint-Domingue.
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