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Alerte au collège Aturri de Saint-Pierre-d'Irube : le gros dispositif était "nécessaire" selon les autorités

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L'alerte intrusion au collège Aturri de Saint-Pierre-d'Irube au Pays Basque jeudi dernier aura mobilisé une centaine de personnes, pompiers et forces de l'ordre, et a nécessité le confinement de plus de 600 élèves. Une opération de grande ampleur, justifiée par la préfecture et la mairie.

Un périmètre de sécurité a été mis en place aux abords du collège Aturri à Saint-Pierre d'Irube. Un périmètre de sécurité a été mis en place aux abords du collège Aturri à Saint-Pierre d'Irube.
Un périmètre de sécurité a été mis en place aux abords du collège Aturri à Saint-Pierre d'Irube. © Radio France - Anthony Michel

Il y a une semaine, jeudi 21 octobre, une alerte intrusion est déclenchée par le principal du collège Aturri de Saint-Pierre-d'Irube. Plusieurs élèves témoignent avoir vu des hommes munis d'un sac à dos entrer dans l'établissement le matin. Le lendemain, les investigations démontrent qu'aucune intrusion n'a eu lieu, mais que deux ouvriers étaient en train de faire leur prière sur le parking devant l'établissement avant de partir au travail. 

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Malgré tout, la sécurisation des lieux a mobilisé une centaine de militaires, gendarmes, équipes cynophiles, pompiers ou encore démineurs, et a nécessité le confinement pendant cinq heures de plus de 600 élèves. Un plan particulier de mise en sûreté - PPMS - nécessaire selon les autorités.

Les élèves confinés à cause d'un risque d'explosif 

L'alerte intrusion a été déclenchée par le proviseur après deux témoignages. "Avant de lancer l'alerte, le chef d'établissement a interrogé les élèves et est allé voir les travailleurs à l'intérieur du collège pour s'assurer que ce n'était pas eux, justifie le sous-préfet de Bayonne Philippe Le Moing-Surzur. Et c'est bien parce qu'il y avait un doute qui subsistait qu'il a déclenché l'alerte. On ne peut pas se permettre de ne pas réagir quand parle de la sécurité des enfants".

On est parti sur une suspicion de risque d'explosif, puisqu'on parlait d'un sac à dos, et c'est donc pour ça que l'opération a été aussi longue et qu'il a fallu du monde, y compris des démineurs, pour lever le doute, détaille le sous-préfet. On a confiné parce que c'est la meilleure façon de mettre les gens à l'abri dans des bâtiments avec des murs en béton. Dans le cas d'une intrusion avec suspicion d'arme blanche ou arme à feu, cela aurait été différent, on aurait cherché à faire sortir le maximum d'élèves le plus rapidement possible."

La configuration de la zone, un collège entouré de bois, a aussi rendu la sécurisation des lieux plus compliquée, notamment le blocage de la circulation. Il a fallu aussi l'intervention de huit membres du Psig Sabre d'Orthez, une unité spécialisée de la gendarmerie au niveau départemental, créée pour faire face à un risque terroriste, des militaires lourdement armés et équipés d'un matériel spécifique pour faire face également aux risques d'explosion.

"Ces moyens étaient nécessaires"

"Pour l'avoir vu depuis 9h30 du matin jusqu'à 18h du soir, je constate que ces moyens étaient nécessaires même s'il leur nombre parait élevé", salue également le maire de Saint-Pierre-d'Irube, Alain Iriart. D'après lui, la présence de caméras n'aurait pas changé le dispositif de sécurisation des lieux : "l'intrusion peut se faire devant le collège là où il y a la caméra, mais aussi par tous les côtés, par derrière, par les petits bois, il y a un lotissement, je sais qu'on ne sécurisera jamais parfaitement un établissement par des caméras, rien ne remplacera les moyens humains." Malgré tout, le maire ne se dit pas fermé des discussions au sujet de l'installation de caméras lors d'un conseil d'administration du collège.

A la rentrée, les élèves pourront à nouveau solliciter une aide psychologique suite à cet évènement. Une réunion concernant tous les acteurs aura lieu le 26 novembre prochain, chapeautée par la sous-préfecture, pour revenir plus longuement sur cette opération.

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