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Intrusion au collège Aturri de St-Pierre d'Irube : 607 élèves évacués, une enquête ouverte

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Une alerte intrusion a été lancée ce jeudi au collège Aturri de Saint Pierre d'Irube, près de Bayonne. Plus de 600 élèves ont été confinés plusieurs heures dans l'établissement. Les forces de l'ordre ont fouillé le collège de fond en comble et deux individus sont toujours recherchés.

Les enfants du collège ont retrouvé leurs parents dans l'après-midi. Les enfants du collège ont retrouvé leurs parents dans l'après-midi.
Les enfants du collège ont retrouvé leurs parents dans l'après-midi. © Radio France - Anthony Michel

"Le collège est en voie de sécurisation totale", ce message, reçu en début d'après-midi par les parents des 607 élèves confinés au collège Aturri de Saint-Pierre d'Irube, a évidemment été un grand soulagement après plusieurs heures d'angoisse ce jeudi 21 octobre. Une "alerte intrusion" a été lancée dans ce collège de l'agglomération de Bayonne en début de matinée. Les élèves ont dû rester cachés plusieurs heures dans l'établissement. L'alerte a été lancée après l'intrusion de deux personnes dans ce collège. 

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"Deux personnes sur un tapis de prière"

"Les deux individus n'ont pas été retrouvés à l'issue des opérations" a indiqué le sous-préfet de Bayonne, Philippe Le Moing-Surzur lors d'une conférence de presse. "Deux élèves ont vu deux personnes en train de prier à l'extérieur sur un tapis de prière et ces personnes seraient entrées ensuite dans le collège avec un sac à dos". Des individus "adultes" qui sont entrés dans le collège "après avoir sonné au portail, à 8h30, quand les élèves étaient en cours." De son côté, le procureur de la République de Bayonne a précisé que "deux véhicules suspects ont été neutralisés, il s'est avéré qu'ils n'étaient pas dangereux. Leurs propriétaires sont identifiés et ce sont des personnes sans antécédents." L'enquête se poursuit donc ce jeudi soir et les individus sont toujours recherchés. Le procureur a indiqué que "pour le moment nous avons des témoignages d'enfants qui méritent d'être vérifiés, à ce stade ils n'ont pas pu l'être car la priorité était de mettre en sécurité les enfants et le personnel. Toutes les opérations de vérification à l'intérieur de l'établissement n'ont pas permis de retrouver ces deux personnes." 

Une longue exploration du collège et des alentours

Le plan particulier de mise en sûreté - PPMS - a été déclenché dans la matinée. Il s'agit d'un plan de sauvegarde instauré dans les établissements scolaires et qui prépare les personnels, les enseignants et les élèves à assurer leur protection en appliquant les consignes de sécurité définies par les autorités. Philippe Le Moing-Surzur avait détaillé le protocole en direct sur France Bleu Pays Basque à la mi-journée, expliquant que "les élèves [étaient] en sécurité, ils [étaient] confinés dans leurs classes avec leurs professeurs". A la mi-journée, "le premier étage et le rez-de-chaussée [avaient] été explorés et les deux personnes qui se seraient introduites [n'avaient] pas été trouvées. La reconnaissance du sous-sol du bâtiment [était] en cours." 

Vers 13h15, des bruits d'explosion ont été entendus à proximité du collège. "Il s'agit d'une intervention des démineurs" a assuré un militaire à des parents inquiets rassemblés près du collège : "Vos enfants ne sont pas en danger." Au total, quelques 70 membres des forces de l'ordre ont été mobilisées pour ces opérations. 

Des retrouvailles émues

La préfecture avait demandé aux familles de ne pas se rendre sur place mais des dizaines de parents, prévenus par SMS par leurs enfants, se sont rassemblés dès qu'ils ont eu la nouvelle aux abords de l'établissement, près du rond-point du Dragon ou sur le parking du magasin Ikea. Un numéro de téléphone a été mis en place par les services de l'Education nationale. Après une longue attente, pour les parents et pour les enfants, les classes ont finalement été évacuées à pied, du collège jusqu'au mur à gauche, le terrain de pelote de la ville de Saint-Pierre d'Irube à partir de 15h. L'évacuation et les retrouvailles se sont prolongées dans l'après-midi notamment parce que les enfants ont été vus par des médecins, infirmiers, psychologues avant d'être appelés classe par classe, élève par élève, pour retrouver leurs parents. 

Les retrouvailles des parents et de leurs enfants à Saint-Pierre d'Irube. © Radio France - Anthony Michel

Tout au long de cette journée, plusieurs élèves ont communiqué avec leurs parents par SMS depuis la salle de classe où ils devaient rester cachés. Une mère d'élève a notamment confié à France Bleu Pays Basque avoir reçu un message de son fils "depuis l'intérieur du collège où un gendarme serait rentré dans sa classe pour leur dire de se mettre en sécurité et de bloquer la porte." Le collège a lui-même transmis des informations aux parents via le logiciel ProNote. "On m'a dit qu'il ne fallait pas paniquer" a témoigné la maman de deux enfants scolarisés en quatrième et en cinquième au collège Aturri. 

Une autre maman d'une élève de troisième nous a raconté comment elle avait reçu des messages de sa fille très effrayée quand l'alerte a été déclenchée : "Je lui ai dit de se calmer, j'ai quitté le boulot et je suis allée au collège mais je n'ai pas pu approcher. J'ai eu ensuite des messages de ma fille qui disait que ça allait, qu'elle avait très peur mais qu'ils étaient bien cachés." Au fil de la journée, la tension décroissant, les enfants ont aussi adressé des messages plus rassurants à leurs parents. 

Un échange de SMS entre une mère d'élève et sa fille scolarisée au collège Aturri. © Radio France - Rémy Doutre

Les élèves du collège Aturri avaient justement participé à un exercice pour répéter ce "plan particulier de mise en sûreté" ce mercredi. "Cela a probablement facilité le processus du déclenchement du vrai plan de mise en sécurité. Il n'y a pas d'éléments qui permettraient de penser que cela a été instrumentalisé" a affirmé le sous-préfet de Bayonne. Les cours vont reprendre au collège ce vendredi et une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour les élèves et les personnels.

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